Retraites : l’intersyndicale dans les starting-blocks
Plus que jamais mobilisée contre la réforme des retraites, l’intersyndicale départementale sera dès potron-minet en opération barrages filtrants à Langres, à l’occasion de la journée de mobilisation du mardi 7 mars. Avec la volonté assumée de poursuivre dans les jours suivants.
La contestation ne retombe pas, à Langres comme ailleurs. Le projet de réforme des retraites suscite, d’après l’ensemble des sondages, une réprobation de plus en plus prononcée de l’opinion publique. Le passage à 64 ans de l’âge légal de départ à la retraite est rejeté par 93 % des salariés et fonctionnaires. Les mensonges successifs du ministre du Travail Olivier Dussopt, quant au nombre de bénéficiaires du prétendu minimum retraite de 1 200 euros, n’ont pas arrangé les affaires du gouvernement d’Emmanuel Macron et d’Elisabeth Borne.
La mobilisation et la grève s’annoncent extrêmement suivies, en France, mardi 7 mars. Au sein de la cité lingonne, les manifestations ont rassemblé nombre de personnes battant le pavé (avec le record historique de 2 800 manifestants le 31 janvier dernier). Ravie, l’intersyndicale départementale va à nouveau investir la cité de Diderot mardi prochain. Cette fois, ce sont des barrages filtrants, avec distribution de tracts, qui seront mis en place, dès 7 h du matin.
« Nous serons sur le rond-point de La Maladière et sur la place des Etats-Unis », annonce Yann Grisval, de Force ouvrière (FO). « Notre volonté est qu’il y ait le plus de monde possible pour réaliser le filtrage. Nous, nous avons déposé les préavis et demandes d’autorisation. Aux salariés et retraités de se mobiliser, ils ont les cartes en main ! », ajoute Michel Blanchon, de la CGT-cheminot. « Chacun doit prendre ses responsabilités. C’est le peuple qui décide », opine Maxime Gerosa, de Sud-Rail.
L’intersyndicale n’entend d’ailleurs pas se limiter à la seule journée du 7 mars. D’autres actions devraient être menées dans les jours suivants. « Je rappelle que plusieurs fédérations ont déposé un préavis de grève illimitée, on ne s’interdit rien », indique Michel Blanchon. Qui, avec ses collègues des autres syndicats, prévient que le durcissement du mouvement est à prévoir si le gouvernement s’arc-boute. Pour un motif résumé en une punchline par Maxime Gerosa : « On veut mettre les jeunes au chômage pour faire travailler les vieux ! ».
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr