Retraites : 330 manifestants à Langres pour « entrer dans le dur »
Nouvelle manifestation des opposants à la réforme des retraites, jeudi 9 mars, à Langres. Le vote de de l’article 7 repoussant l’âge légal de 62 à 64 ans a durci les termes des leaders des syndicats, qui ont convoqué un vocabulaire rude pour encourager à maintenir la pression sur le gouvernement. Une seule issue est envisageable à leurs yeux : le retrait du projet de loi.
A Langres, place Bel Air, jeudi 9 mars, les chefs de file des courants de l’intersyndicale ont tour à tour martelé pourquoi il était absolument nécessaire d’enchaîner les manifestations pour dire non à la réforme des retraites. Leur calendrier a été rappelé.
« Aujourd’hui, on entre dans le dur (…) ça bouge dans le pays, il faudrait que ça bouge en Haute-Marne ! ». A la CGT cheminots, c’est décidé : « on bloque le dépôt mardi (14 mars, NDLR) ». Le vote de l’article 7 portant l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans a amené à puiser dans un registre de vocabulaire brut de décoffrage. A la CFDT, on indiquait qu’il revenait aux opposants à la réforme de « faire payer » aux sénateurs du cru leur prise de position de la veille, sachant que Bruno Sido étant seul sortant de nouveau candidat à siéger au Palais du Luxembourg, il a concentré les attaques. « L’intersyndicale prévoit de faire circuler une pétition proposant d’aligner la retraite des parlementaires sur le régime général ».
Sud est convenu que tenir avait certes un coût, mais que ces « 300 ou 400 euros » allaient en somme être perdus pour la bonne cause. Avant que le SNES-FSU fustigeait « une élite qui fait sécession ».
Le comptage des manifestants n’a pas souffert discussion : 330 personnes étaient présentes. Elles sont parties en cortège pour refaire le parcours RN 9- hôtel de Ville – rue Diderot.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr