Retour à 90 km/h sur l’ex-N67 : le Conseil départemental va officiellement lancer la démarche
Une séance du Conseil départemental très, très calme, vendredi dans l’hémicycle, en cette semaine de turbulences pour Nicolas Lacroix. Dix-neuf rapports étaient à l’ordre du jour.
On a beaucoup, beaucoup parlé des routes, depuis le 10 février. Là, il s’est agi d’autoriser le président du Conseil départemental à saisir la préfecture pour relever à 90 km/h la vitesse limite autorisée sur deux sections. L’une est la plus importante, et la plus emblématique : l’ex-RN 67, devenue RD 520. L’autre relie Châteauvillain à Maranville (RD 6). Alors que cette semaine s’est posée la question de la sécurité routière, augmenter de 10 km/h la vitesse autorisée va-t-il dans le bon sens ? Vaste débat. Mais « passer à 80 km/h n’a pas permis de faire baisser la mortalité, c’est sûr et certain », estime Paul Fournié (Chaumont), tandis que Nicolas Lacroix précisait que sur une même période – hors Covid -, il y a eu en Haute-Marne dix tués sur les routes à 80 km/h, et deux sur les tronçons à 90. « Les chiffres n’ont pas confirmé ce qu’on nous avait prédit », observe l’élu.
Escalier du Mémorial à refaire
On retiendra également, dans cette convention permanente, la signature d’une convention avec la Ligue de protection des oiseaux pour poser et entretenir des nichoirs utiles à l’oiseau Cincle plongeur ; l’autorisation de l’avant-projet définitif pour les travaux de réhabilitation du gymnase du collège de Doulaincourt ; la réfection de l’escalier du Mémorial menant à la Croix de Lorraine, parce qu’il est victime d’infiltrations ; ou encore des aides pour des maisons pluridisciplinaires de santé logeant un stagiaire.
L. F.
Arbres malades et offre de soins…
En ouverture de séance, les opposants à Nicolas Lacroix n’allaient pas laisser passer l’occasion de revenir sur l’affaire des « arbres qui tuent » reprise dans les médias nationaux. Il s’agissait surtout, pour Laurence Robert-Dehault (Saint-Dizier), de lui reprocher de n’avoir, « à aucun moment, jugé utile de soumettre votre projet aux élus […] Sur les réseaux sociaux, vous écrivez « J’ai annoncé », « j’entends déjà les critiques », « mais je l’assume » (…) Vous décidez toujours seul. » Résultat : « Pensez-vous sérieusement que votre initiative puisse aider à attirer de nouveaux habitants ? » Quant à Magali Cartagena (Villegusien), pointant du doigt « la maladresse de votre communication », elle en a profité pour établir un parallèle avec un sujet qui lui tient à cœur : « En faisant soudain volte face, vous avez écouté la voie de la sagesse. Ecoutez cette petite voix sur l’offre de soins ! »
Réfutant d’abord, sur la question des arbres, toute idée de « reculade », puis rappelant qu’en sa qualité de président il a « le pouvoir de prendre des décisions » pour le bien de ses administrés, Nicolas Lacroix aura également précisé, sur le sujet de l’hôpital : « Le projet a été arrêté, voté à la grande majorité, financé, soutenu par les ministres successifs, la préfecture, l’ARS. Mettez à profit l’énergie que vous déployez pour enrichir le projet, parce que la porte n’est pas fermée. »
… et des arbres qui sont plantés
Le Conseil départemental ne se préoccupe pas uniquement d’abattage d’arbres malades. Il en plante des sains, également. Un dossier approuvé par les élus concerne en effet la plantation d’une centaine d’arbres fruitiers, dans des vergers situés à Poissons, Châteauvillain et Nogent.