Eglise de Joinville : une pyramide de métal digne d’une cathédrale
PATRIMOINE. Le montage de l’échafaudage enserrant le clocher de l’église de Joinville se poursuit. L’édifice qui culmine à 82 mètres de haut fera l’objet de quinze mois de travaux.
Petit à petit, depuis le 28 février, les structures métalliques montent vers le ciel. A terme, ce sont les 82,60 mètres du « plus haut clocher de Haute-Marne » qui seront garnis par un échafaudage, dans le cadre d’un chantier hors norme véritablement lancé début mai.
Ce chantier, c’est celui de la restauration du clocher et du portail médiéval de Notre-Dame-de-la-Nativité de Joinville, un édifice dont la nef date du XIIe au XIIIe siècle. C’est en 2016 que l’idée de réaliser des travaux salutaires a été lancée, et cinq ans plus tard que le plan de financement a été bouclé. Avec un engagement particulièrement fort de l’Etat. « Ses services, et notamment la sous-préfecture de Saint-Dizier, nous ont très fortement soutenu », rappelle Anthony Koenig, chargé de mission urbanisme à la Ville de Joinville.
Jusqu’à fin juin 2023
Lauréat du Plan de relance, également aidé par le groupement d’intérêt public, ce chantier porte sur un coût hors taxe de plus de deux millions d’euros. Il durera quinze mois. « Les entreprises restaureront la maçonnerie du clocher [Ndlr : par l’agence troyenne d’une société], les vitraux, le cadran, la croix », explique le technicien, qui précise que l’assainissement et le portail médiéval seront également l’objet de travaux dans le cadre de ce chantier conduit d’ici à fin juin 2023.
Certes, l’édicice a déjà fait l’objet de quelques opérations d’urgence depuis 2016, succédant à d’autres chantiers menés en 1965… et vers 1880. Mais cette opération-là, pour laquelle des entreprises de Joinville, Poissons et Doulaincourt ont hérité de quatre des douze lots, est d’une toute autre ampleur. D’ailleurs, la restauration complète d’une église classée Monument historique en 1925 et affichant 800 années au compteur devrait s’étendre sur deux décennies.
L. F.