Christophe Castaner est bien évidemment fragilisé dans ses fonctions de ministre de l’Intérieur. Mais pas que depuis jeudi. Il l’est depuis des mois. Notamment depuis novembre 2018, le début du mouvement des Gilets jaunes puis les violences qui en ont découlé. Et il redevient régulièrement la cible préférée des oppositions, quelle que soit leur forme, aux moindres faits et gestes des forces de l’ordre. Surtout quand l’occasion est donnée, et toujours rapidement saisie, de rentrer dans des considérations très politiques.
Mais en l’occurrence, même si la colère est légitime après la tuerie perpétrée au sein de la préfecture de police de Paris, ce n’est même pas sa démission qui devrait être mise dans la balance concernant ces faits précis. Jusqu’à preuve du contraire, Christophe Castaner n’est ministre de l’Intérieur que depuis octobre 2018. Les failles et dysfonctionnements qu’il a évoqués hier sur TF1 ne sont pas subitement apparus avec sa nomination. Ils datent de bien plus loin : entre autres de 2015 avec, peut-être, l’opportunité manquée de mettre hors-circuit celui qui, quatre ans plus tard, allait sauvagement assassiner quatre fonctionnaires dans les locaux de l’institution.
Les deux missions d’évaluation des agents de la lutte antiterroriste annoncées samedi par le Premier ministre sont bien sûr nécessaires. Mais elles arrivent forcément trop tard. Et, surtout, ce drame donne le sentiment que depuis la tuerie de Charlie Hebdo, les mailles du filet se sont quelque peu desserrées. Au fil des mois, au fil des années. Pas volontairement sans doute. Mais en matière de terrorisme, aucun relâchement ne peut être toléré. Ni aucun à-peu-près.
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