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Responsabiliser les adoptants d’animaux

Tara, 4 ans, et Onyx, 5 ans, sont des malinois très bien éduqués. Ils ont toujours vécu ensemble et sont là depuis un an car leur maître vit dans la rue. Ils sont à l’adoption, en duo ou seuls.

Le Relais des animaux, refuge et fourrière de l’Agglo de Chaumont à Valdelancourt, est plus actif que jamais. Grâce au certificat d’engagement et de connaissance, mis en place récemment par l’Etat, Emilie Godard espère responsabiliser les futurs adoptants.

Ai-je les moyens financiers suffisants pour subvenir aux besoins d’un chien (frais d’alimentation, frais vétérinaires, frais de garde, etc.) ? Ai-je bien vérifier que personne dans la famille n’était allergique aux poils de chiens? Suis-je prêt à m’engager pour une longue durée ? Aurai-je le temps nécessaire pour les promenades ? Ce genre de questions paraît être du bon sens pour toute personne envisageant d’adopter un chien. Pourtant, beaucoup n’y songent même pas quand ils franchissent le cap. Pour les aider à avoir cette réflexion, mais surtout pour lutter contre la maltraitance animale, toute personne souhaitant adopter devra désormais signer un certificat d’engagement et de connaissance pour l’adoption, que ce soit pour un chien ou pour un chat.

Cette nouvelle disposition, enrichie au 1er janvier, est une bonne chose pour Émilie Godard, du Relais des animaux, refuge à Valdelancourt. Elle espère que la plupart vont se sentir davantage responsabilisés car l’adoption d’un animal n’est pas quelque chose d’anodin. Surtout, ce certificat oblige les adoptants à attendre sept jours entre la signature et le moment ou leur chat ou chien sera chez eux. « Pour l’instant, la plupart sont étonnés de ce délai imposé mais ils comprennent. Ils signent le papier et on prend rendez-vous sept ou huit jours après pour la suite. »

Un premier pas pour le droit des animaux

Par contre, sur le long terme, la responsable du refuge ne sait pas si cette mesure entraînera une baisse des abandons. « On regardera ce que ça donne mais je n’en suis pas sûre. » Pour elle, l’Etat devrait aller encore plus loin en créant par exemple une base de données nationale. « Le problème avec ce document est qu’il est valable à vie. Les personnes peuvent très bien le réutiliser dans un autre refuge, ailleurs en Haute-Marne ou en France, alors même que leur adoption s’est mal passée chez nous. Comme personne ne le saura, personne ne les empêchera de prendre un nouvel animal chez eux. »

Pourtant, Émilie Godard rêverait d’une baisse des abandons. En ce moment, le refuge enregistre trois entrées de chiens par semaine beaucoup du fait de la conjoncture économique. « On a reçu plusieurs animaux car leurs maîtres ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Ils n’ont plus les moyens d’acheter des croquettes, de la pâté, de la litière. Tout a augmenté. On a même eu des personnes qui se sont retrouvés à la rue, après une perte d’emploi et qui, pour le bien de l’animal, nous l’ont laissé », affirme-t-elle.

Quand ce sont ces raisons qui guident les abandons, ils ne se font pas de gaité de cœur et les propriétaires, même s’ils savent qu’ils n’ont pas le choix, sont déchirés à l’idée de se séparer de leur chien ou de leur chat. A l’opposé, le Relais des animaux constate de plus en plus d’abandons suite au décès de leur maître.

« La personne est décédée et la famille ne veut ou ne peut pas le prendre. Souvent ce sont des chiens âgés qui ne vivront plus très longtemps mais les proches ne sont pas prêts à faire l’effort de le prendre chez eux ou de lui trouver une maison. Ils s’en séparent de la même façon qu’ils revendent un meuble ou la maison », constate-t-elle. Heureusement, le nombre d’adoptions se porte plutôt bien. En une seule journée, 10 animaux ont été réservés en début d’année.

Laura Spaeter

l.spaeter@jhm.fr

Tout augmente mais les dons baissent

La crise actuelle n’est pas non plus avantageuse pour les associations, comme le Relais des animaux. « Rien que les croquettes ont augmenté en moyenne de 41%, que ce soit pour les chats ou pour les chiens mais tout a augmenté », a constaté Émilie Godard, la responsable du refuge. Ces nouveaux montants mettent en difficulté la structure qui a de plus en plus de mal à acheter le nécessaire pour faire vivre les animaux. Elle ralentit également les dons des particuliers qui se font de moins en moins nombreux. Ils disposent d’un budget de moins en moins important pour leurs propres besoins et donc, naturellement, ont fortement diminué ou supprimé les dons aux associations.

Le Relais des animaux le ressent. Actuellement, les 100 chats et 45 chiens auraient besoin de couvertures, de croquettes, de litières et d’argent. Mais les sept salariés ne manquent pas de ressources. Cette année, ils ont prévu de démarcher les scieries ainsi que les entreprises qui broient le papier. Les sciures et le papier serviraient de litières. « On a déjà fait des essais et ça fonctionne, même si on doit nettoyer plus souvent. Quant à cuisiner eux-mêmes pour les animaux, c’est logistiquement et humainement impossible.

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