Commentaires (0)
Vous devez être connecté à votre compte jhm pour pouvoir commenter cet article.
Réseau de chaleur : et de deux labels, deux, pour la Ville de Chaumont

Réseau de chaleur : et de deux labels pour la Ville de Chaumont

Réseau de chaleur : et de deux labels, deux, pour la Ville de Chaumont
Voilà maintenant dix ans que la Ville est engagée dans la démarche verte de développement d’un réseau chaleur : elle a décroché deux labels.

Vendredi 8 décembre, la Ville de Chaumont a ajouté un « plus » au premier label « écoréseau » qu’elle avait décroché. C’est une deuxième distinction de son réseau de chaleur, due à sa décennie d’existence.

« Historiquement, on avait deux réseaux de chaleur pour Chaumont Habitat – pour le Cavalier et pour La Rochotte ». Toutefois, ceux-ci fonctionnaient « dans des conditions difficiles », poursuit le maire de la Ville Christine Guillemy. En raison de leur vétusté. Aussi, « dans un premier temps », ont-ils été « reliés dans une seule boucle ». Celle-ci alimentait les quartiers Sud et Chaumont Habitat. Les délégations de service public (DSP) sont petit à petit arrivées à échéance. Ainsi, en 2011, « avec la société haut-marnaise de valorisation des déchets (SHMVD, filiale de Véolia) et le syndicat départemental d’électricité de la Haute-Marne (SDEHM, aujourd’hui syndicat départemental d’énergie et des déchets – SDED 52), on a envisagé d’utiliser la chaleur de l’usine d’incinération des déchets ».

Voilà comment une convention quadripartite a été signée en mai 2013 – la Ville et son délégataire ; le SDEHM et le sien. Au plan national, Chaumont est alors, avec le SDEHM, du cercle des pionniers. Ce réseau de chaleur intègre à cette date 45 % de biomasse, sachant que le cahier des charges imposé au délégataire précise que les matières organiques destinées à la transformation doivent venir de « moins de 100 km » ; et le « reste » est pour environ 25%, du gaz, « dont du gaz vert (fruit de la méthanisation, NDLR) ». Ce sont par conséquent à peu près 75% d’énergies renouvelables ou de récupération qui alimentent le réseau de chaleur chaumontais. 

Investissement à 23 M€

« Depuis les quartiers sud, on est peu à peu remonté vers ceux du nord ». Aujourd’hui, souligne Christine Guillemy, le réseau de chaleur local égale 22 km. Les bâtiments raccordés sont reliés via 111 sous-stations. Ils sont de trois types : immeubles de Chaumont Habitat, services publics (préfecture, Département… et bientôt le commissariat) et copropriétés. « Jusqu’à présent, on a investi 23 M€ dans ce réseau de chaleur, en bénéficiant d’aides à hauteur de plus de 10 M€ ». 

Evolution des points-de-vue

« On a obtenu le label « écoréseau » car on avait dépassé la part de 50% d’énergies renouvelables », précise l’adjoint à l’environnement Pierre Étienne. Un pourcentage qui en grimpant à « quasiment 83% », vaut le label « écoréseau + » à Chaumont depuis le 8 décembre. « Avec environ 9% de gaz vert, qui entre dans la décarbonation », pointe l’élu. Certes, nuance-t-il, les démolitions d’immeubles de Chaumont Habitat ont « boosté » le taux de 80% – affaire de ratio.

« Mais depuis deux ans, on y était presque ». Aujourd’hui, le signe le plus encourageant pour la Ville est que les points de vue changent, côté copropriétés : « plusieurs veulent se raccorder ». L’inflation a pu fragiliser l’objection qui prévalait. Le ralliement prévu pèse 380 logements supplémentaires, soit 700 Chaumontais, sans compter que « des cellules commerciales pourraient en profiter ». Pierre Étienne voit un autre bénéfice à ce projet : « ça remplacera les chaudières à gaz, qui ont un impact très important sur le bilan carbone ».

Chauffage, eau sanitaire vertueusement « produites », prochaine étape : la climatisation, « au moins pour l’hôpital ». Et avant, une « proposition en conseil municipal de création d’un comité des abonnés », qui en offrant un retour sur expérience, permettrait de « faire progresser le réseau ».

En 2021, Chaumont Habitat, c’étaient 50 immeubles raccordés, 2 459 logements concernés. Aujourd’hui, un bâtiment public manque au groupe des « raccordés publics » : l’hôtel de Ville, bâtiment patrimonial à part.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

Détail des factures

Les bâtiments publics raccordés sont Palestra et son centre aquatique (qui s’en était félicité avec la hausse des prix de l’énergie), le gymnase Decomble, l’école de gendarmerie, l’hôpital, la CAF, la DDT… Pour les particuliers, détaille Pierre Étienne, l’association des collectivités AMORCE établit que pour un logement de 70 m2, classé D (le niveau le plus courant), le coût annuel pour la Ville est de 1 150 € au lieu de plus de 1 300 €.

Si le chauffage était au gaz, il serait en moyenne de 1 700 € et, à l’électricité, de 2 000 €. Le réseau de chaleur a ainsi deux atouts, conclut l’adjoint : « il est écolo et il permet un gain en pouvoir d’achat ». Reste que l’économie espérée par des copropriétaires doit être, dans un premier temps, pondérée par le coût du raccordement. Cependant, il faut en avoir en tête un autre : celui des fluides (aujourd’hui exorbitant) et se souvenir qu’on peut bénéficier d’ « aides importantes » -le certificat d’économies d’énergie (CEE) évolue tous les deux ans.

Sur le même sujet...

Fermeture exceptionnelle du secrétariat de mairie
Sommevoire
Fermeture exceptionnelle du secrétariat de mairie
Environnement

En raison du pont de l’Ascension, le secrétariat de mairie sera exceptionnellement fermé vendredi 10 mai.

Prochain conseil municipal à Vouillers
Sommevoire
Prochain conseil municipal à Vouillers
Environnement

Le conseil municipal se réunira mardi 30 avril, à 20 h 30, à la mairie. A l’ordre du jour : l’observation sur les derniers comptes-rendus, la délibération sur la convention(...)

Conseil municipal : les taux de fiscalité sont inchangés
Courcelles-sur-Blaise
Conseil municipal : les taux de fiscalité sont inchangés
Environnement

Le conseil municipal de la commune de Courcelles-sur-Blaise s’est réuni lundi 15 avril, sous la présidence du maire Benjamin Fèvre. Fiscalité 2024 : le conseil a décidé de voter sans(...)