Repas scolaires : la convention avec le collège de Prauthoy retoquée
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES AUBERIVE-VINGEANNE-MONTSAUGEONNAIS. Serpent de mer des derniers conseils communautaires, le projet de convention avec le Conseil départemental visant à permettre aux écoliers de Prauthoy, Vaux-sous-Aubigny, Cusey et Esnoms-au-Val de bénéficier des repas préparés par le collège Les Vignes du Crey a encore été retoqué.
Ce ne sera toujours pas la bonne. Figurant à nouveau au menu des délibérations du conseil communautaire de la CCAVM, ce vendredi 15 avril, le projet de convention avec le Conseil départemental et le collège des Vignes du Crey a, une fois encore, été rejeté à une large majorité (31 voix contre et 27 abstentions). Ce projet part, pourtant, d’une intention de principe largement approuvée de part et d’autre.
L’objectif est de permettre aux écoliers demi-pensionnaires des écoles de Prauthoy, de Vaux-sous-Aubigny, de Cusey et d’Esnoms-au-Val de bénéficier des repas préparés par le collège de Prauthoy. Ce dernier, on le sait, propose une cuisine unanimement louée, préparée sur place avec des produits frais, locaux et bio, et qui fait la fierté du territoire et du Département.
Un nouveau round de négociations se profile
Dès lors, où se trouve le hic ? Aux yeux des délégués communautaires, l’écueil vient dans l’absence de garanties figurant dans ce projet de convention. « Je note le refus du Conseil départemental d’inscrire le caractère local des repas dans la convention », a indiqué Anne-Cécile Dury, vice-présidente de l’interommunalité. Pour qui ce refus de pérenniser l’excellence actuelle, et de la graver dans le marbre, pose question. Elue du Val-d’Esnoms, Patricia Andriot a partagé cette crainte, et a également déploré un manque de reconnaissance du travail effectué par l’équipe de cuisine de l’établissement et par le territoire : « Nous sommes, avec le Pays de Langres, impliqués dans un Projet alimentaire territorial financé par l’Etat à hauteur de 750 000 €, et le Département refuse que cela apparaisse dans cette convention ! ».
Prenant la défense du Conseil départemental, Jean-Michel Rabiet a expliqué qu’une telle rédaction a surtout pour but d’éviter des « distorsions » alors que d’autres collèges font aussi de l’excellent travail. Il a plaidé pour que la CCAVM ne déclare pas « la guerre au Département ». Vice-président en charge des Affaires scolaires, Patrice Parisel a conclu qu’il était nécessaire de solliciter « une nouvelle rencontre » avec les services du Département pour faire entendre ces souhaits marqués et sans équivoque de l’intercommunalité.
N. C.