REP : un chantier test à Chaumont
La Responsabilité Élargie du Producteur (REP) se déploie partout. Le chantier de la CAS de Chaumont – Jean-Moulin essuiera… les plâtres. Valobat a expliqué aux intervenants leur rôle dans le tri des déchets.
On en parle de plus en plus dans l’univers de la construction, de la rénovation : le dispositif de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP) a pour objectif d’agir sur l’ensemble du cycle de vie des produits. Le but, louable, est de construire une économie plus durable. La REP intervient notamment sur l’écoconception des produits, la prévention des déchets, l’allongement de la durée d’usage et la gestion de fin de vie des produits. Il implique que chaque acteur économique est responsable de l’ensemble du cycle de vie des produits qu’il met sur le marché, selon le principe pollueur-payeur.
Cette notion de « responsabilité élargie du producteur » désigne des démarches et dispositifs qui restaurent la responsabilité du producteur de produits manufacturés pour ce qui concerne la gestion des déchets qu’ont à traiter les différents corps de métiers du bâtiment. Voilà planté le décor de la séquence de travail qui a réuni il y a quelques jours à la cité administrative, à Chaumont, les principaux acteurs du chantier de la future Circonscription d’action sociale (CAS) de Chaumont – Jean-Moulin.
Ce sera un des premiers chantiers tests du Grand Est. Il comprendra une partie rénovation et une partie construction neuve. Les travaux devraient durer 17 mois. Le montant total du projet avoisine les 4,2 millions d’euros, l’inclusion de ce chantier dans le périmètre de cette nouvelle filière REP permettra de faire l’économie du poste traitement des déchets sur la quasi-totalité des quantités qui seront issues du chantier. Les éco organismes comme Valobat collectent l’éco contribution pour participer financièrement à la prise en charge des déchets.
Tous les intervenants sur le chantier devront donc trier sur place l’intégralité des déchets produits. L’amiante sera traitée en amont et relève d’un autre dispositif. Les artisans devront respecter le cahier des charges fourni par Valobat, représentée lors de la réunion par son responsable régional Grégory Antoine. Cela passe par l’implication de tous les salariés. C’est de cela que dépend la réussite de l’opération. Cela implique une phase d’information de tous au niveau du chantier puis au sein de chaque entreprise, puisque toutes n’interviendront pas simultanément.
Participaient à cette réunion inaugurale la direction de la Capeb la CAPEB, Président et Secrétaire Générale, à l’initiative de la proposition d’expérimentation, acceptée par le Conseil Départemental en sa qualité de Maître d’Ouvrage, les représentants techniques du Département, et des responsables des sociétés Valenti (maçonnerie – Chaumont), de la Société AM2D (plomberie-chauffage) et Saleur Recyclage (Chaumont).
Des bilans intermédiaires seront réalisés comme autant de points d’étape, afin de vérifier la diffusion des bonnes pratiques. Le déroulement de ce chantier pilote sera particulièrement observé en Haute-Marne. Les enseignements qui en seront tirés serviront aux futurs projets de construction-rénovation dans notre territoire et serviront le bon fonctionnement de la filière de recyclage territoriale qui reste à mettre en place.