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Réorganisation des lycées : Charles-de-Gaulle ne veut « pas lâcher ses élèves »

Depuis le 16 octobre, les lycées ont mis en place une nouvelle organisation afin de renforcer les mesures sanitaires. Exemple à Charles-de-Gaulle où les équipes ont opté pour une présence en cours dans l’établissement à raison de deux jours ou deux jours et demi par semaine pour chaque niveau.

«Nous ne voulions pas sacrifier l’organisation pédagogique en mettant en place les nouvelles règles sanitaires. On a essayé de trouver un bon équilibre. » Eric Mariet, proviseur du lycée Charles-de-Gaulle, et toute son équipe ont totalement revu l’accueil et l’organisation des cours de leurs élèves afin de participer à l’effort commun pour enrayer la propagation du virus. Mais, pas question de mettre en péril l’année scolaire de leurs protégés.

« Revivre un confinement comme en mars dernier inquiétait beaucoup les élèves », indique le proviseur. L’établissement a donc décidé de faire venir ses lycéens chaque semaine. L’ensemble des emplois du temps ont été modifiés. Concrètement, les élèves de terminale et de première sont en classe deux jours et demi par semaine et ceux de seconde deux jours. Ainsi, le programme avance normalement.

Nouvel emploi du temps

« Avec les langues ou les spécialités, les élèves sont mélangés dans les groupes, la notion de “classe” n’a plus vraiment de sens. Il reste peu de cours en classe entière. On ne se voyait donc pas la séparer en deux », ajoute le proviseur.

« Nous avons eu un conseil pédagogique mardi pendant lequel nous avons présenté nos objectifs aux enseignants. Le jeudi, ils se sont réunis pour faire quelques ajustements. L’idée était de les accompagner, de ne pas les laisser dans le flou et de cadrer les choses de façon précise. » Vendredi, chaque élève avait son nouvel emploi du temps et un lien pour accéder aux classes virtuelles.

Classe virtuelle : étude de cas en arts appliqués. “je leur fais confiance”,
indique Olivier Chantier, leur professeur qui mène le cours depuis chez lui.

« Sandrine Doyon, proviseure adjointe, est passée dans toutes les classes pour expliquer aux élèves cette refonte totale. Elle a eu de très bons retours. » Les matières à examen ont été ciblées, français pour les 1re et enseignements de spécialité pour les Tle.

En présentiel, en virtuel et en autonomie

« Il était hors de question de baisser le volume horaire des spécialités ! Ils ont leurs 6 h hebdo et du distanciel en plus. Les premiers examens sont prévus en mars. Les épreuves d’évaluation communes étant annulées, on ne voulait pas lâcher les élèves. On se devait de les encadrer car leurs notes vont se transformer en notes du bac », insistent le proviseur et son adjointe. Chaque élève pourra également se défouler et se libérer un peu l’esprit en faisant du sport. L’EPS, l’option escalade et les mercredis après-midi de l’association sportive sont maintenus.

« Avec les langues ou les spécialités, les élèves sont mélangés dans les groupes, la notion de “classe” n’a plus vraiment de sens.

Eric Mariet, proviseur du lycée Charles-de-Gaulle.

L’important était donc « de garder le lien », que chaque élève soit présent chaque semaine de ne surtout « pas les laisser tout seuls et d’accompagner les plus fragiles. » Dans chaque emploi du temps, sont également prévues les heures de classes virtuelles, afin que chaque famille puisse s’organiser. Les 2nde, pas encore habitués à ce mode de fonctionnement, en ont très peu.

« On ne pourra pas décrocher »

Chaque élève est doté de matériel informatique mais, si des problèmes de connexion interviennent, une salle sera mise à leur disposition au lycée.
Tous les étudiants (30 % des effectifs) ainsi que les jeunes de la section d’enseignement pro restent en présentiel. Ces derniers « sont peu nombreux et ils ont besoin d’un véritable accompagnement. On ne voulait pas retirer leurs heures d’atelier. »

« C’est mieux que dans d’autres établissements où ils vont en cours une semaine sur deux. Nous, on ne pourra pas raccrocher. Chaque semaine, on viendra au lycée et on pourra poser des questions et demander de l’aide si besoin. Une classe virtuelle et un cours, ça n’a rien à voir. On décroche plus vite quand on reste à la maison », indique Arganthaël, en terminale.

Travail d’équipe

Direction, corps enseignant et personnels : la réorganisation est un travail d’équipe. Tous se sont fortement impliqués. Les professeurs doivent requestionner leurs pratiques et revoir l’ensemble de leurs cours qui changent du tout au tout en mode virtuel. « On n’aurait pas pu mettre tout cela en place sans eux. Sans oublier que leur emploi du temps à eux aussi est chamboulé. C’est donc une réorganisation de leur vie familiale aussi. » Les personnels ont également mis du cœur à l’ouvrage, comme le service gestion qui a appelé chaque famille d’interne ou le personnel de nettoyage qui a bien du pain sur la planche. Sans oublier les élèves qui s’adaptent, une nouvelle fois.

« C’est vraiment tout un lycée qui joue le jeu et qui tend vers le même objectif ! »

Sandrine Doyon, proviseure adjointe du lycée Charles-de-Gaulle

« On fait cela en toute humilité. On ne sait pas si c’est la meilleure des solutions. On tente et on peut encore s’adapter. Si une heure est mal pensée, on pourra la modifier. » Les délégués vont aussi avoir un rôle crucial à jouer pour faire remonter des choses, comme une charge de travail en autonomie trop importante. « C’est vraiment tout un lycée qui joue le jeu et qui tend vers le même objectif ! »

Julie Arnoux
j.arnoux@jhm.fr

Cantine : diviser par deux la capacité d’accueil

Grâce à la nouvelle organisation, les élèves ne sont que trois sur une table de six.


« Nous avions entre 600 et 700 rationnaires. » Avec la réorganisation et les nouveaux emplois du temps, l’objectif était de réduire cette jauge de moitié. « Nous ne voulions pas dépasser cette capacité d’accueil dans les locaux de la restauration et voir des jeunes s’agglutiner dans la file d’attente. » Même si le marquage au sol était déjà de vigueur. Problème résolu. Depuis hier, les élèves ne sont plus que trois sur des tables de six et les pauses méridiennes s’échelonnent entre 11 h 15 et 13 h 30. « Nous avons 120 élèves, voire 130 maximum, chaque demi-heure. Pas plus. »


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