Saint-Dizier. Rentrée scolaire : l’inflation concerne aussi les effectifs

VIE QUOTIDIENNE. Jeudi 1^er septembre, c’est reparti pour un an, pour les écoliers bragards ! Une rentrée ensoleillée où les cris et les pleurs n’ont pas été bien nombreux, que ce soit aux écoles Gambetta ou Macé-Arago. Et si c’était plus difficile pour les parents ? Ambiance.

« Monsieur, monsieur, c’est où les Petites halles ? » Il suffisait de mettre à peine le pied dans la rue, jeudi 1^er septembre, pour ressentir l’ambiance de la rentrée scolaire. En témoigne ce jeune garçon, visiblement en retard et anxieux à l’idée de ne pas trouver son arrêt de bus. Pas de panique, il arrivera avec cinq minutes d’avance. Comme la plupart des parents et grands-parents devant les grilles des dix-huit établissements bragards. Malgré quelques péripéties, comme le racontait un élève de CP de l’école Gambetta : « Ma maman a eu un pneu crevé sur la route ».

Ambiance

Toujours à l’école Gambetta, mais devant la maternelle, les élèves arrivent au compte-goutte. Les parents scrutent avec attention la composition des classes, imprimées à l’entrée : « Tu es avec qui cette année ? » « Oh tu as vu ? Tu es avec tes deux copains », s’enthousiasmait une maman. Quelques mètres plus loin, ce sont les grands-parents de Lisa qui accompagnent leur progéniture : « Bonne rentrée ma chérie, c’est une année importante qui démarre ». Assez rares, les pleurs sont tout-de-même de la partie. Et pas que du côté des enfants. Une rentrée sans émotions, ça ne compte pas !

A Jean-Macé, les parents ont pu rentrer dans la cour. Et il y avait foule ! Même son de cloche dans la cour adjacente, de l’école maternelle Arago. Alors forcément, pas facile de s’y retrouver : « Elle est où Ninon ? Tu l’as vu partir ? » Ni de se faire entendre, comme pour Madame Royer : « Bonjour à tous. Je suis la nouvelle directrice de l’école Jean-Macé. » Les présentations sont faites, il est l’heure pour les enfants de rejoindre les bâtiments. Le temps de faire un ultime câlin aux familles. C’est reparti pour dix mois.

Point de situation

En cette année scolaire 2022-2023, Saint-Dizier recense environ 2 000 élèves. « C’est une quarantaine de plus, après plusieurs années de baisse », se réjouit le maire, Quentin Brière, en visite dans les écoles Charles-Péguy, Albert-Camus et Gambetta, avec l’inspecteur de circonscription Frédéric Bonard, et l’adjointe à l’Éducation Virginia Clausse.

Parmi ces élèves, entre 800 et 900 – pour commencer – vont manger à la cantine le midi. « Cela représente 115 000 repas à l’année », précise Virginia Clausse. Comme l’expliquait le maire, la Ville a dû faire face à 7% d’inflation, avec le prestataire en charge de toute la restauration. Toutefois, « nous avons fait le choix de ne pas répercuter ces hausses sur les tarifs ». Tarifs qui « n’ont pas bougé depuis dix ans », ajoute l’adjointe.

Une centaine d’agents de la collectivité sont mobilisés au quotidien pour l’accompagnement, la restauration, les activités périscolaires… A ce sujet, le projet éducatif est en cours d’élaboration, avec l’objectif de mieux organiser la journée de l’enfant, qui peut s’étaler de 7 h 45 à 18 h. Le Passeport du civisme à destination des CM2 (qui a été une grande réussite) sera reconduit fin septembre. Au même moment, le design actif va s’emparer des abords de l’école Jean-Macé : « Utiliser l’espace urbain pour favoriser la pratique du sport. C’est aussi à ça que peuvent nous servir les Jeux olympiques », conclut Quentin Brière.

Louis Vanthournout

l.vanthournout@jhm.fr

Visite de l’école Gambetta

A 10 h 30, le petit groupe cité précédemment a été rejoint par l’inspecteur académique Michel Fonné, qui a commencé la journée à Froncles. « Je suis allé à Chaumont l’année dernière. C’était bien de venir dans la plus grosse ville du département cette fois-ci », explique-t-il. Direction l’école élémentaire Gambetta et ses 150 élèves, pour une petite visite des lieux. Pour les accueillir, la directrice et enseignante en classe de CP, Ludivine Thieblemont. « La rentrée s’est bien passée. Tous les enseignants sont présents et motivés », répond-elle au maire.

Avec les modifications du protocole Covid, les récréations se font simultanément (comme avant) pour toutes les classes. Ça court, ça crie, ça rigole. Les jeunes sont plein d’énergie. Et de respect ; à chaque classe visitée, ils se lèvent tous en chœur pour dire bonjour. Mais aussi de soif d’apprendre. Lorsque Quentin Brière les incite à profiter de leur année pour « se faire des amis et apprendre plein de choses », un élève de CE2 ajoute : « Et travailler aussi ». De quoi donner le sourire à Michel Fonné : « S’amuser et apprendre en s’amusant, c’est exactement ça. »