Remparts : un plan pour éliminer les brèches
Patrimoine. Le plan Remparts va passer en mode opérationnel d’ici quelques semaines avec l’ouverture d’un chantier de 755 000 € sur la partie Sous-Murs. Des études seront menées pour préparer le terrain des futurs chantiers.
En 2013, la restauration des remparts était limitée à une enveloppe globale de 350 000 € annuels. Un bien maigre investissement au regard de la tâche à accomplir. En 2008, une étude avait estimé à 22 millions d’euros le montant des travaux nécessaires pour faire disparaître les brèches.
Signé en décembre 2018, sous l’impulsion de la préfecture, le plan Remparts permet d’avoir une vision pluriannuelle plus réaliste face à la situation. L’engagement de l’Etat mais également du Département et du GIP permet un investissement de six millions d’euros pour les six prochaines années.
«Grâce au plan Remparts, on double la somme consacrée à la restauration des remparts», souligne Nicolas Fuertes, adjoint au Patrimoine. Après quelques péripéties, le coup d’envoi des travaux sera donné d’ici quelques semaines. En effet, le premier chantier va s’ouvrir sur les remparts de Sous-Murs. Une brèche va disparaître.
Canalisation d’eau pluviale
Ce chantier s’accompagne d’une seconde opération tout aussi importante pour l’intégrité des remparts. Il s’agit d’une canalisation d’eau pluviale qui présente des fuites. L’érosion qui en découle est importante. Celle-ci est renforcée par la situation géographique en étant située côté Nord de la ville et accentuée par une végétation dense. Depuis, cette dernière a d’ailleurs été traitée ce qui permet d’apercevoir le ravin formé par l’érosion.
Enchaîner les chantiers
Ce chantier qui s’ouvre va demander un investissement de 755 000 €, ce qui est conséquent. Ce sera d’ailleurs, bon an mal an, la moyenne des investissements annuels pour le plan rempart pendant les six années qui s’ouvrent. Cette année 2022 sera accompagnée d’études pour préparer les chantiers futurs qui vont s’enchaîner.
La porte gallo-romaine à l’étude
Ainsi, la porte gallo-romaine, les remparts entre la tour Carrée et la tour du Petit-Sault et la partie située entre la tour Rouge et la Villa Vauban seront étudiés afin de permettre les travaux dès 2023. Ce chantier est estimé à 868 000 €. «Dans l’idéal, on souhaite enchaîner les chantiers afin de tenir les délais du plan Remparts», fait remarquer Nicolas Fuertes.
Et la tour Navarre…
Il reste un gros morceau auquel le plan Remparts devra s’attaquer. C’est celui de la charpente de la tour Navarre. Une première estimation fait état d’un budget de 1,5 million d’euros. «C’est le chantier le plus cher», précise Nicolas Fuertes. C’est le prix à payer pour tailler en brèche les étais et surtout conserver à la cité fortifiée sa valeur patrimoniale et touristique. «C’est une bouffée d’oxygène pour Langres ce plan Remparts. La Ville n’aura à supporter que 10 % du plan, soit 600 000 €», tient à faire remarquer l’adjoint au Patrimoine.
Ph. L.