Reine de la cavalcade : une élection en voie d’extinction ? (2/3)
Philippe Savouret poursuit
l’histoire des éditions
successives des élections
de la reine de la cavalcade,
une fête qui a bien failli
disparaître…
A partir de 1963, quelques changements interviennent : l’élection a toujours lieu à l’hôtel de ville mais le samedi.
Le char de la reine est placé en fin de cortège précédé du char de l’Harmonie municipale ; c’est la position la plus logique qui ne changera plus. Le trio de majestés est habillé par le comité des fêtes. Ce sont de jolies robes blanches en général, sur lesquelles on passe une écharpe portant l’inscription “Reine de Nogent” et “Dauphine de Nogent”. Mais ces robes, si jolies soient-elles, ne sont plus intégrées au thème du char. Les filles sont posées sur le char et durant la cavalcade, confinées dans un rôle plus ou moins statique dont la seule activité est de sourire et de saluer. Dommage. A la fin de la manifestation, le char est avancé devant l’hôtel de ville. Puis, le maire, le président du comité des fêtes, le président de l’association ayant construit le char, voire le député s’il est présent viennent au-devant des majestés et bras dessus bras dessous entre deux haies de majorettes et au son de l’Etoile nogentaise gravissent les marches de la mairie pour se rendre dans la grande salle. C’est l’heure des discours, des félicitations, en levant la flûte de champagne à la prochaine cavalcade. Puis, les majestés ouvriront le bal (qui sera supprimé en 1988).
En 1978, une nouvelle étape concerne l’élection. On abandonne l’hôtel de ville trop exigu pour la salle des fêtes, rue Leclerc. L’élection des reines se fera désormais le dimanche… des rois ; autrement dit le jour de l’épiphanie au cours d’une matinée dansante. L’âge des candidates est abaissé à 16 ans.
En 1982, les candidates, dont le nombre varie selon les années de 7 à 17, ce qui est peu, portent un nom de fleur (beaucoup plus élégant qu’un numéro). En 1984, l’ancienne reine remet une rose aux trois nouvelles majestés ; de plus chaque candidate non élue reçoit un cadeau. A partir de 1986, les majestés sortantes font partie du jury.
Et puis la cavalcade, pourtant l’un des fleurons de la vie nogentaise, tombe en sommeil, les jeunes ne remplaçant pas les anciens. La dernière du XXe siècle s’arrête en 1992. Mais…
A suivre