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Régime sec pour les restaurateurs

La livraison à domicile permet à des restaurants de limiter la casse.

Consommation. Les restaurateurs de Chaumont désespèrent de voir le bout du tunnel un jour. Le mois de janvier est traditionnellement un mois compliqué mais avec la crise sanitaire, ils craignent le pire d’autant plus que les aides de l’Etat sont en train de disparaître.

La fréquentation des restaurants qui s’étiole et, en particulier, durant les pauses méridiennes, ont des conséquences très concrètes. Ce jeudi 6 janvier, un groupe de trois personnes avait réservé en ligne une table au Saint-Hubert pour midi. Il s’y rend et trouve porte fermée sans la moindre indication. Pire : les menus, les épitaphes, l’enseigne ont disparu signifiant l’arrêt définitif de cette adresse pour cause de départ à la retraite et surtout du fait de ne pas retrouver de repreneur.

Dans les autres restaurants (et les bars) de Chaumont, l’ambiance n’est pas davantage à la fête avec un leitmotiv durant les mois qui viennent : « faire le dos rond ». L’un des patrons parlent d’une psychose qui s’est installée chez les clients : « à force d’entendre que le virus est partout et que Omicron est particulièrement contaminant, les personnes ne sortent plus. Elles restent calfeutrées chez elles et ne veulent prendre aucun risque ».

« Ils n’ont pas envie de sortir »

Un autre restaurateur signifie que les règles sanitaires sont devenues incompréhensibles et qu’elles « dégoutent tout le monde de sortir, les vaccinés comme les non vaccinés ». Il évoque des règles qui changent sans arrêt et des dates butoirs que plus personne ne connaît alors « plutôt que de se faire refouler aux portes des restos, ils ne viennent pas ».

Pendant ce temps-là, de nouvelles habitudes se prennent et, surtout durant la pause méridienne. Les salariés d’une pizzeria constatent effectivement la désaffectation du site à midi. Par contre, les livraisons compensent cette baisse de fréquentation. En fait, de nombreux salariés se font livrer leur repas et ne sortent pas de leur bureau quand leurs collègues sont en télétravail ou ont apporté leur propre repas.

Une baisse de la fréquentation de 30 %

Une propriétaire de restaurant parle de la frilosité des consommateurs qui s’ajoute à un mois de janvier traditionnellement compliqué. « Il sera encore moins bon cette année » dit-elle alors que, pour l’instant, elle tient ses chiffres. Mais, sans doute, ce qu’elle redoute le plus est de devoir fermer en cas de cluster au sein de l’établissement.

De manière générale, la fréquentation des restaurants de Chaumont a baissé de 30 % durant ces derniers jours. En matière de chiffres d’affaires, la baisse serait même de 50 %. L’un des patrons dit subir cette tendance et avoue son impuissance : « on ne peut rien faire. Il faudrait que l’Etat en prenne conscience ». Il poursuit : « cela aurait été plus simple de fermer d’autant plus que les conditions d’accès aux aides sont de plus en plus compliquées ». Autrement dit, ils n’ont plus droit à rien. « Nous encaissons le coup et nous n’avions pas intérêt de nous comporter comme des cigales avec les aides de l’an dernier ».

Frédéric Thévenin – f.thevenin@jhm.fr

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