Réfugiés Ukrainiens : Colombey, 15 jours après…
Ukraine. Voilà deux semaines, quelque 81 réfugiés ukrainiens, uniquement des femmes avec leurs enfants, arrivaient à Colombey grâce à un bel élan de solidarité. Nous sommes retournés les voir ce vendredi 1er avril. Les choses ont vraiment bien avancé…
Les réfugiés Ukrainiens accueillis à Colombey depuis un peu plus de deux semaines ont pris leurs marques. Rappelons que 81 femmes et enfants ont été mis en sécurité à l’Hôtel des Dhuits grâce à un partenariat inédit.
Ce sont les familles volontaires des salariés de la société AgroKMR implantée en Ukraine qui ont été acheminées en Haute-Marne pour se mettre à l’abri du chaos de la guerre. Les hommes sont restés sur place et continuent à travailler dans l’exploitation où l’activité se poursuit. « En ce moment, ce sont les semailles. Ce que nous avons arrêté, c’est le travail de nuit », explique Jean-Paul Kihm, l’un des associés d’AgroKMR.
Mais il ne sait pas de quoi l’avenir sera fait, à savoir si les moissons vont pouvoir avoir lieu normalement, si le commerce va pouvoir reprendre. Les échanges entre les familles arrivées ici à Colombey et celles restées sur place sont quotidiens. A Colombey, la vie s’organise.
En peu de temps, grâce à l’énergie déployée par la commune et son maire, Pascal Babouot, les choses ont bien avancé. Ce vendredi 1er avril, tout avait été organisé afin que chaque mère de famille puisse ouvrir un compte en banque au Crédit agricole (lire en encadré). « Ce qui m’importe », rappelle Pascal Babouot, « c’est que chaque famille puisse être autonome notamment du point de vue financier, c’est une question aussi de dignité pour ces familles. »
Chercher du travail
La question de leur présence en France, du point de vue administratif, est réglée. Un visa provisoire de six mois leur permet de rester en France sans difficulté et même de pouvoir chercher du travail. Parmi les femmes présentes à l’Hôtel des Dhuits, celles qui sont volontaires pour travailler sont en train d’être recensées. Pôle emploi a été contacté et une rencontre aura lieu prochainement pour faire notamment des bilans de compétence. Il y a déjà des offres notamment dans les vignobles voisins.
Un bus une fois par semaine pour aller faire des courses
Toutes ont reçu aussi il y a peu une carte de paiement leur permettant de percevoir l’aide financière d’Etat prévue, soit quelque 400 € par mois. Et un bus mis gratuitement à disposition par la Région emmène chaque mardi matin les mères de familles faire des courses à Bar-sur-Aube.
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Ces familles, dans un contexte de guerre et de séparation tragique, ne pouvaient espérer meilleur accueil que celui qui leur est fait à Colombey où des bénévoles se relaient pour les aider.
Les enfants et adolescents sont tous scolarisés, certains fréquentent le club de foot, d’autres le club de tennis.
Les mamans ont droit à deux fois deux heures de cours de français par semaine, sur place aux Dhuits. Et un système de parrainage permet aux familles d’avoir des référents dans la commune ou les villages voisins. D’ailleurs ce vendredi soir, les familles et les parrains se retrouvaient tous ensemble pour un moment de convivialité.
C. C.