Refuge Andrée-Guérin : moins d’animaux sous le sapin de Noël
ANIMAUX. Noël dans le rétroviseur, on tire le bilan du côté du refuge Andrée-Guérin. Si les abandons d’animaux n’ont pas explosé à l’approche des fêtes, les adoptions sont elles aussi restées assez rares.
À plusieurs mètres du refuge Andrée-Guérin, le bruit ne trompe pas. Le Père Noël n’a, semble-t-il, pas rempli sa hotte d’animaux de compagnie cette année. « Il n’y a pas eu tant d’adoptions que ça cette année. En même temps avec la hausse des prix des croquettes, des soins vétérinaires… Les gens y réfléchissent à deux fois », tente d’expliquer Sandrine Chauvelot, responsable du refuge.
Même si la politique du refuge est de refuser catégoriquement une adoption « comme cadeau de Noël », la responsable ne peut que constater une baisse de la fréquentation en ce mois de décembre. « Les chatons et les chiots attirent, on sait qu’ils vont partir vite », atteste-t-elle en montrant du doigt Muscade, adorable boule de poil « qui va sûrement rejoindre une famille d’accueil très bientôt ».
Prix des croquettes et guerre en Ukraine
Si le coût d’entretien des animaux touche les éventuels propriétaires, moins à même d’adopter, le refuge Andrée-Guérin est lui aussi directement impacté. Par exemple, le paquet de sept kilos de croquettes a subi une augmentation de 7 à 8 € depuis le début de la guerre en Ukraine. Alors, les bénévoles doivent se serrer la ceinture, sans bien sûr dégrader les conditions de vie des animaux. « Même pour les dons de nourriture, les gens ont moins les moyens… », souffle Sandrine Chauvelot.
Une trentaine de chiens, autant de chats et neuf gerbilles peuplent le refuge, bien obligé de garder le cap dans une période de crise. « Heureusement, certaines personnes très motivées viennent et adoptent même des vieux chiens, c’est assez rare mais ça arrive ! », veut se satisfaire la responsable. Justement, trois femmes passent les grilles du refuge Andrée-Guérin pour se renseigner sur un chat. Celui-ci ne devrait pas faire de vieux os ici.
Moins d’abandons ?
Point positif : les abandons semblent aussi ralentir. Comment l’expliquer ? Difficile à dire. La dynamique va-t-elle se poursuivre ? Il y a peu de chances. « Si les abandons sauvages ont diminué, en janvier ou en février nous allons prendre de plein fouet l’effet cadeau de Noël », détaille la Sandrine Chauvelot. D’ici là, les travaux du refuge auront avancé, faisant passer sa capacité de 30 à 50 boxes pour accueillir les chiens.
Dorian Lacour