Réforme des retraites : les blocages des ronds-points perdurent à Saint-Dizier
Au lendemain de l’opération « Haute-Marne à l’arrêt », des nouveaux barrages filtrants ont été mis en place mercredi 8 mars, sur deux ronds-points de la cité bragarde. Du côté des chauffeurs bloqués, on oscille entre énervement et compassion.
Les jours se suivent et se ressemblent en temps de protestation. Après un mardi « Saint-Dizier ville morte« , les syndicats ont poursuivi, mercredi 8 mars, leurs actions sur les giratoires postés à l’entrée de la cité bragarde. Ainsi, dès 5 h, le rond-point des Nations s’est vu de nouveau occupé par les syndicats et autres manifestants opposés à la réforme des retraites. Une demi-heure plus tard, s’était au tour du rond-point de Marnaval de connaître le même sort.
Des routiers bloqués pendants plus de 4 heures
Aux alentours de 9 h 30, une longue file de poids-lourds était perceptible sur la nationale 4, aux abords du rond-point des Nations. Et ce, malgré la déviation mise en place quelques heures plus tôt. De quoi agacer certains poids lourds, à l’image de ce conducteur polonais et de son passager semblant peu informés de la mobilisation. « Nous sommes bloqués depuis 5 h, or, nous devons livrer chez Yanmar. » Un énervement partagé par Thierry, 52 ans, qui avait déjà vécu un blocage de trois heures, la veille, mais dans l’autre sens. « Je suis là depuis 5 h 30. Ça m’énerve parce qu’il me reste du boulot derrière. Je suis contre cette mobilisation. Il faudrait d’abord qu’ils commencent à travailler. » Un peu plus en amont, Vincent, 26 ans, se veut plus compatissant. « Ça m’embête, mais je suis solidaire vis-à-vis de leur mouvement. »
Les blocages devraient durer sur l’ensemble de la journée avec une mobilisation prévue à 17 h, devant la mairie, les syndicats étant bien décidés à faire entendre leurs voix. « Nous bloquerons jusqu’à 15, voire 16 heures », précise Nicolas Kitynsky, délégué syndical Force Ouvrière Yanmar. « Nous reconduirons l’opération certainement mercredi prochain. On ne sait pas où encore, mais il y aura du mouvement, c’est sûr. Cette réforme est infondée. »