Réforme des retraites : à Chalindrey, on durcit les actions
Les cheminots grévistes de Chalindrey et l’intersyndicale ont voté, ce lundi 20 mars, la grève reconductible.
Les cheminots en grève de Chalindrey « ont monté le ton », pour reprendre la terminologie de Michel Blanchon (CGT Cheminots) et Maxime Gerosa (Sud-Rail), ce lundi 20 mars, contre le projet de réforme des retraites. Réunie depuis 7 heures du matin pour la tenue d’un piquet de grève, suivie d’une assemblée générale, l’intersyndicale a voté la grève reconductible et élaboré un programme d’actions et de mobilisations pour les jours à venir. Près d’une cinquantaine de personnes étaient réunies afin de valider ces orientations.
Sous l’impulsion de la base, extrêmement remontée depuis l’emploi du 49-3 par la Première ministre Elisabeth Borne pour tenter d’imposer ce projet de loi, les cheminots en grève ont ensuite investi, en fin de matinée, les ateliers pour tenter de convaincre les salariés non-grévistes de se joindre au mouvement. Les échanges ont été houleux avec certains de leurs collègues, mais quelques autres ont finalement choisi de se greffer à la mobilisation. « Nous serons désormais présent à l’entrée 24 heures sur 24 », a annoncé Maxime Gerosa, exhortant chacun à assumer ses responsabilités : « Il n’y a plus personne pour nous représenter. Alors représentons-nous nous-mêmes ! ».
A l’entrée de la réunion des maires du canton de Langres ce lundi en fin d’après-midi, les grévistes exigent une entrevue, alors que dans le même temps, le Psig est déployé en protection.
Après pourparlers, la situation se tend. Et finalement, l’entrée leur est refusée. La situation se tend : Maxime Gerosa (Sud Rail) déclare que les manifestants ne laisseront pas repartir les maires et Nicolas Lacroix. Ils font le plus de bruit possible pour entraver la bonne tenue de la réunion.
Nicolas Fuertes et le maire de Saint-Martin-lès-Langres choisissent de sortir rejoindre les manifestants.
Une délégation est finalement autorisée à entrer. Mais le temps s’allonge… et ils n’investissent toujours pas les lieux.
Des maires s’en vont sous les huées, certains par la porte dérobée donnant sur la rue Jean-Favre à Langres.
La délégation entre ensuite dans la salle pour en ressortir quelque temps après.
Michel Blanchon et Maxime Gerosa estiment que Nicolas Lacroix « s’est foutu de (leur) gueule en ayant jamais informé les maires du souhait d’une intervention ».
« Nous avons l’agenda de Lacroix ces prochains jours…», menace Michel Blanchon.