« Redonner un rôle d’avant-garde aux agriculteurs » (PS 52)
Après le RN, après le PCF et La France insoumise, la fédération haut-marnaise du PS nous a adressé ce communiqué en réaction au mouvement des agriculteurs. Extraits.
« Les causes de la souffrance du monde paysan sont moins les normes que les dérégulations, les marges abusives, la concurrence déloyale : autrement dit, les effets les plus néfastes du libéralisme, écrivent les socialistes haut-marnais. Les agriculteurs souffrent de la concurrence déloyale. Nous sommes fermement opposés au projet d’accord de libre-échange avec le Mercosur. Plus largement, notre position est simple : tolérance zéro pour les produits importés ne respectant pas les normes européennes et particulièrement les usages en matière de pesticides ! Les députés socialistes européens ont voté contre l’accord de libre-échange négocié avec la Nouvelle-Zélande : approuver des accords de libre-échange le lundi et pleurer sur le sort des éleveurs le mardi, c’est prendre les gens pour des imbéciles.
Les agriculteurs souffrent de ne pas pouvoir vivre dignement de leur travail. Les lois Egalim n’ont pas tenu leurs promesses face à l’oligarchie de la grande distribution. […] Nous défendons un vrai partage de la valeur, de la fourche à la fourchette.
« Politiques publiques injustes »
Les agriculteurs souffrent d’un trop faible accompagnement des transitions vers l’agroécologie. Hausse des taxes sur le gazole non routier, sortie des produits phytosanitaires, aléas climatiques, maîtrise des engrais azotés : toutes les agricultures doivent être accompagnées de façon équitable par une remise à plat de la fiscalité agricole et des aides de la Politique agricole commune (PAC).
La situation des agriculteurs est d’abord liée à des politiques publiques injustes, qui aident plus ceux qui en ont le moins besoin […] Nous prônons une refonte de la PAC et l’instauration de « mesures miroirs », pour ne plus laisser entrer dans l’Union des productions réalisées avec des substances interdites chez nous par exemple.
« Faute politique »
Les agriculteurs souffrent de la spéculation foncière et de l’accaparement des terres. Nous demandons depuis des années une véritable loi foncière permettant l’accès aux terres d’une nouvelle génération indispensable à la réussite de la transition agroécologique.
Il faut redonner un rôle d’avant-garde aux agriculteurs, les considérer comme les acteurs clés de la transition écologique. Le gouvernement a clairement choisi de mettre le mouvement syndical de côté, c’est une faute d’amateur, une faute politique. Il doit réunir TOUS les acteurs syndicaux […]. »