Recensement : le coup d’envoi donné le 19 janvier
Ce jeudi 19 janvier est donné le coup d’envoi de la campagne de recensement 2023. Les habitants concernés ont quatre ou cinq semaines (suivant la taille de leur commune) pour remplir les questionnaires établis par l’INSEE.
A quoi ça sert ?
La campagne 2023 de recensement est lancée ce jeudi 19 janvier partout en France. L’objectif de cette vaste enquête s’adressant aux foyers est d’établir les populations légales dans les communes et d’actualiser les données socio-démographiques sur la population et les logements (nombre d’hommes, de femmes, catégories d’âges…). Autant de chiffres permettant notamment « de définir les dotations globales de fonctionnement, de définir les zonages ou de connaître la taille des conseils municipaux à élire ou les modes de scrutin pour les élections », précise Nicolas Souêtre, responsable du recensement à l’INSEE, à Reims. Une fois à jour, ces données servent aussi à fixer les seuils pour l’installation de services, comme les pharmacies, les centres communaux d’action sociale, les débits de boissons ou encore les points d’accès aux services postaux. Ces informations sont en outre une source de statistiques pour accroître la sociologie nationale ou régionale. Entre autres exemples, elles permettent par exemple d’apprendre qu’un couple sur 100 qui cohabite en région Grand Est est un couple de même sexe.
Comment ça se passe ?
L’INSEE organise le recensement et se charge du contrôle des données collectées dans les foyers. Charge aux communes de préparer et réaliser la collecte. La méthode mise en place diffère suivant la taille de la commune. Dans les villes et villages de moins de 10 000 habitants, le recensement est exhaustif et a lieu tous les cinq ans. Quant à celles de plus de 10 000 habitants, le recensement s’y fait chaque année et concerne 8 % des logements.
Concernant l’opération qui débute ce jeudi 19 janvier, 9 millions de personnes seront recensées à l’échelle nationale, dont 825 000 en Grand Est. Soit 200 000 personnes environ à l’échelle de l’ancienne Champagne-Ardenne.
Très concrètement, les agents recenseurs recrutés par les communes déposent des notices avec codes d’accès dans chaque foyer concerné. Le document est glissé dans la boîte-aux-lettres pour les maisons individuelles et remis en main propre dans les logements collectifs.
Comment répondre ?
Il suffit de se connecter à son compte grâce aux codes d’accès figurant sur la notice. En 2022, environ 68 % des habitants avaient répondu de façon dématérialisée. Il est aussi possible de remplir le formulaire papier, restitué à l’agent recenseur qui repasse le récupérer. « Il faut prévoir environ 20 mn pour remplir les notices pour un couple avec deux enfants », précise Valérie Guerland, responsable de l’Insee à Reims.
Dans les communes de moins de 10 000 habitants (Saulxures, Villegusien, Forcey ou encore Chamarandes), les habitants sollicités ont jusqu’au 18 février pour répondre et jusqu’au 25 février dans celles de plus de 10 000 habitants.
Comment reconnaître l’agent recenseur ?
Bon nombre d’agents recrutés pour le recensement ont été présentés dans les pages de jhm-quotidien. « L’agent a une carte officielle, signée du maire. Il n’a pas à entrer au domicile. Le recensement est gratuit et en cas de doute, il faut contacter sa mairie », recommande Valérie Guerland.
Le taux de réponse au recensement est d’environ 96 %. Que risque-t-on si on ne donne pas suite ? Une amende, d’un montant de 38 €. Mais la position de l’INSEE est plus de convaincre de l’utilité de répondre à ces questionnaires que de faire peser la menace.
S. C. S.