Recensement de la population : c’est reparti pour un tour
Depuis le 18 janvier, la nouvelle campagne de recensement de la population est lancée. Les communes de moins de 10 000 habitants sont recensées de manière exhaustive tous les cinq ans. Au-dessus, c’est tous les ans sur un échantillon de 8 % des logements.
La nouvelle campagne de recensement de la population est lancée. Elle a démarré officiellement le 18 janvier. Elle poursuit plusieurs objectifs, notamment l’établissement des nouvelles populations officielles et l’actualisation des informations socio-démographiques sur la population et les logements.
Recenser la population a aussi des usages légaux ou réglementaires, tels que la définition des dotations pour les communes, la taille du conseil municipal, l’installation de services etc. Recenser la population permet d’adapter certaines politiques publiques à la main de l’Etat ou des collectivités.
Les communes préparent et réalisent la collecte
Le recensement de la population est sous la responsabilité de l’État ; l’Insee l’organise et le contrôle, tandis que la commune prépare et réalise la collecte. Les communes de moins de 10 000 habitants sont recensées de manière exhaustive tous les cinq ans. Au-dessus, c’est tous les ans sur un échantillon de 8 % des logements. Seules les villes de Saint-Dizier et de Chaumont sont concernées par cette deuxième méthode. Toutes les autres communes passent par un recensement exhaustif tous les cinq ans.
En Haute-Marne, le recensement a bel et bien commencé car les communes concernées ont désigné leurs agents recenseurs. Le recensement peut -et c’est encouragé- se faire en ligne, des codes d’accès sont déposés dans les boîtes aux lettres mais la méthode classique, sur papier, est aussi encore possible. Le questionnaire comprend des informations sur le nombre d’occupants du logement, les caractéristiques du logement, la nationalité, la situation matrimoniale, le déménagement, la situation scolaire ou professionnelle etc. C’est une enquête complète qui permet de nombreuses analyses après les collectes.
Dans le Grand Est, 1080 communes vont être concernées par le recensement 2024, soit 456 235 logements « sondés » par quelque 2500 agents recenseurs. Le taux de réponse des ménages sur internet était de 67,8 % en 2023.
C. C.
Plus d’un logement sur dix est vacant en Haute-Marne
En même temps qu’il lance le recensement 2024, l’Insee rend publique une étude sur les logements vacants dans le Grand Est. Elle révèle plusieurs points clés. En 2020, près de 273 000 logements étaient vacants dans la Région, soit 9,4 % des logements, un taux supérieur à la moyenne nationale qui est de 8,1 %.
La vacance a fortement augmenté depuis les années 2000, avec une hausse de 75 % entre 1999 et 2020. Les départements les plus concernés sont la Meuse, la Haute-Marne, les Ardennes et les Vosges, avec plus de 11 % de logements vacants, attribué à une population en baisse, un parc de logements plus anciens et une majorité de communes rurales. En revanche, le Bas-Rhin affiche un taux de vacance plus faible (7,9 %) en raison de la croissance démographique liée à l’attractivité de Strasbourg.
Des disparités importantes sont également observées entre les intercommunalités, les grandes villes et les petites et moyennes villes. Globalement, le taux de vacance est plus élevé dans les communes rurales que dans les ceintures urbaines.
Près de 12 % en Haute-Marne
En Haute-Marne, en 2020, ce sont 11,9 % des logements qui sont vacants. Un phénomène qui n’est pas nouveau car le taux de vacance, selon l’Insee, était déjà élevé en 2009 dans le département.