Saint-Dizier. Un projet à 5,4 millions d’€ pour le réaménagement de la gare
CONSEIL MUNICIPAL. Pour le pôle d’échange multimodal, la SNCF a décidé de confier à la Ville de Saint-Dizier une mission de maîtrise d’ouvrage déléguée. Elle assure ainsi le financement, la direction et la coordination de l’ensemble des travaux, estimés à 5,4 millions d’euros.
Jeudi 5 mai, les élus bragards étaient réunis à l’hôtel de ville pour une nouvelle séance de conseil municipal. Parmi les différents points à l’ordre du jour, les conseillers municipaux ont voté à l’unanimité l’approbation et la signature d’une convention de délégation de maîtrise d’ouvrage. Celle-ci porte sur le projet d’aménagement d’un pôle d’échange multimodal, en gare de Saint-Dizier.
La délibération n’a guère suscité de question ou de réaction particulière.
Retard à l’allumage
En amont du conseil municipal, le projet a été évoqué par Rachel Blanc, première adjointe en charge des Grands projets urbains, et Franck Raimbault, adjoint aux Finances et à l’Environnement. « Cela fait un peu plus de trois ans qu’il est à maturation », explique celle qui a présidé le conseil deux jours plus tard. En réalité, cette idée de plateforme multimodale au niveau de la gare, n’est pas si récente que ça. Le 28 décembre 2010 dans nos colonnes, nous évoquions la transformation prochaine du quartier de la gare, quelques jours après que le conseil municipal ait voté un plan de financement de 2,5 millions d’euros. La première étape des travaux devait alors débuter « fin 2011 ».
Finalement, la première phase a réellement débuté le 14 mars, soit plus de dix ans plus tard. Place du Maréchal-Leclerc, des parkings provisoires ont vu le jour, de même qu’une voie provisoire parallèle à la rue de la Tambourine, pour permettre la desserte des riverains et usagers. « Nous sommes dans une démarche globale de dynamiser la gare, avec des services et des dessertes régulières pour les usagers », rappelle Rachel Blanc. Ce projet entre dans le cadre de « Révéler Saint-Dizier ».
Toutes les mobilités
Comme son nom “plateforme multimodale” l’indique, le pôle de la gare « sera en harmonie pour toutes les mobilités », souligne la première adjointe. Un parking de 130 places, avec des emplacements PMR et quatre bornes de recharge pour les véhicules électriques, sera à gauche de la gare, là où les travaux ont commencé. Juste devant la gare, huit lignes de stationnement de bus pour les lignes scolaires et interurbaines, et deux pour les lignes urbaines. Des emplacements pour les taxis et des dépose-minute seront aussi en place.
Les vélos ne seront pas oubliés, entre la prolongation de l’artère le long du canal et la création d’un vrai parking à vélos. Sans oublier les espaces dédiés à la SNCF
Entrée de ville
A travers ce projet, la municipalité et ses partenaires financeurs veulent faire de la gare de Saint-Dizier « un lieu de connexion au canal », envisage Franck Raimbault, « une véritable entrée de ville, située à sept minutes du centre », renchérit Rachel Blanc, qui parle plus globalement de « retourner le centre-ville vers le canal ».
Outre la partie mobilité, le futur parvis se veut être un outil convivial, avec un boulodrome, une allée piétonne, des bancs… Et surtout, la place consacrée aux espaces verts sera importante, notamment en lieu et place de l’actuel parking. Outre les arbres déjà présents, 114 seront plantés.
Le montant total du projet se chiffre aux alentours de 5,4 millions d’euros, « dont 71 % de subventions », souligne l’adjoint aux Finances. Au niveau du calendrier, Rachel Blanc estime la fin des travaux du parvis « pour fin 2022 ». Les prochaines étapes concerneront davantage la SNCF, avec l’intérieur de la gare en 2023 et les voiries en 2024.
Louis Vanthournout
Quid des trains ?
Le point noir actuel de la gare dure depuis plusieurs mois, années, décennies, et ne concerne pas son aménagement, mais plutôt les trains en eux-mêmes. Entre retards réguliers ou suppressions pures et simples.
Des problèmes remontés notamment par le collectif Clients TER Bragards, qui a rencontré des responsables SNCF en mars pour parler des problèmes et des solutions. Côté municipalité, Rachel Blanc nous a confiés que « Quentin Brière a rencontré Jean-Pierre Farandou (PDF de la SNCF) pour lui partager notre projet ». La première adjointe évoque une autre stratégie : « Le désenclavement de Saint-Dizier est une priorité. Mais il faut s’y prendre subtilement. »
Toutefois, les résultats ne sont pas encore réellement visibles. Fin avril, une conférence prévue sur les trésors archéologiques avait dû être annulée suite à une suppression de train. Quelques semaines plus tôt, Les Coquettes ont connu le même sort, et sont finalement venues en voiture, arrivant une demi-heure après le début de leur spectacle.