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Raymond Domenech : « on peut vivre notre histoire »

Alors que la France est à nouveau tombée amoureuse de la bande à Raymond Domenech, le sélectionneur des Bleus ne veut pas tomber dans l’euphorie. Il est conscient de la performance de ses joueurs face au Brésil mais il pense déjà à mercredi et le match face au Portugal. Entretien.

Quel est votre sentiment personnel au lendemain de cette brillante victoire face au Brésil ?

Raymond Domenech : «C’est la satisfaction du travail bien fait. C’est toujours un plaisir de récolter les fruits de son travail et ce en ne relâchant pas ses efforts. On se dit également que ce n’est pas terminé. On est content mais il y a le match face au Portugal. Le senti- ment est partagé entre l’euphorie et la préparation d’une demi-finale.»

Dans toute la France, l’euphorie est de mise…
R. D. :
«Il faut relativiser et ramener tout le monde à la réalité. C’est le plus dur pour toutes les équipes qualifiées.»

Après cette victoire, peut-on comparer 1998 et 2006 ?
R. D. :
«Non ! C’est une autre équipe, une autre histoire et nous, on veut vivre notre histoire. On est en 2006, c’est agaçant de sans cesse comparer les époques, les générations.»

Peut-on dire que l’équipe de France, quoi qu’il arrive, a réus- si sa Coupe du Monde ?
R. D. : «Non ! Le Mondial ne sera réussi que si on gagne. Après, on peut toujours s’accrocher à des petits bonheurs comme face à l’Espagne ou au Brésil.»

Face au Brésil, l’équipe de France a-t-elle été meilleure que face aux Espagnols ?
R. D. :
«Cela a été un match différent. Les deux équipes ont des caractéristiques qui se ressemblent mais qui ne sont pas les mêmes. On a été bons dans les deux matches. Les Brésiliens sont bons quand ils ont le ballon. Moins on leur rend, mieux c’est. Ils ne nous ont pas usé.»

Avez-vous été surpris de la non- titularisation d’Adriano ?
R. D. : «Le propre de cette équipe de France, c’est d’avoir été sou- mise à de perpétuels alias et à des adaptations en fonction de nos joueurs et de l’adversaire, c’est ce que nous avons encore fait face au Brésil.»

Plusieurs joueurs sont sous le coup d’une éventuelle suspension en cas d’avertissement face au Portugal. Est-ce ennuyeux ?
R. D. :
«Je ne sais pas. En revanche, ce que je sais, c’est que le système des cartons dans les matches à élimination directe pénalise ceux qui continuent et c’est un peu dommage. La solution, c’est l’exclusion temporaire.»

Pour la première fois depuis deux ans, vous avez pu aligner deux fois la même équipe, c’est une bonne chose ?

R. D. : «C’est vrai que c’est bien de pouvoir le faire. Cela permet de travailler dans la continuité. C’est un plus. Maintenant, les 23 joueurs doivent rester prêts pour palier la défaillance ou l’absence de l’un ou de l’autre. Derrière, il y a un besoin de plus de stabilité et, sauf accident, j’aime garder les mêmes joueurs. Devant, l’énergie demandée est supérieure, les changements s’imposent. De toute façon, je ne suis pas figé sur une organisation.»

Qu’est-ce qui a changé par rap- port au premier match face à la Suisse ?
R. D. :
«Les adversaires ! Nous, on a continué à travailler. A chaque fois, on a fait ce qu’il fallait pour passer mais ce n’est pas le fait d’un coup de baguette magique. Une Coupe du Monde, c’est long. Il y a beaucoup d’ingrédients qui font que l’on peut aller loin où pas. Peu d’équipes euphoriques lors de leurs matches de préparation vont loin où au bout d’une compétition majeure.»

Avez-vous ressenti le traumatisme de 2002 au sein du groupe ?

R. D. : «Oui et cela a freiné certains joueurs, c’est vrai. Le fait de passer le 1er tour a permis une certaine libération.»

Face au Brésil, il convient de noter le gros match de Zinédine Zidane…
R. D. :
«A chaque match j’ai vu Zidane. Il y a un ensemble d’ingrédients qui font qu’un joueur peut s’exprimer comme tous les autres d’ailleurs. L’équipe s’est construite avec lui, sans lui même, quand il a été suspendu. Il y a beaucoup de joueurs qui ont fait de bons matches depuis le début de la Coupe du Monde et face au Brésil.»

Que pensez-vous de votre prochain adversaire, le Portugal ?

R. D. : «Cette équipe a quelque chose et il n’est pas surprenant de la retrouver dans le dernier carré. Les Portugais s’accrochent, ils savent faire déjouer l’adversaire, les talents individuels sont nombreux, ils savent défendre et ce n’est pas seulement une équipe truqueuse ou tricheuse.»

Votre avis sur Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur du Portugal ?
R. D. :
«Je ne le connais pas personnellement mais s’il a gagné la Coupe du Monde, c’est bien qu’il a certaines certitudes. Il connaît bien son groupe. J’ai beaucoup de respect pour tout ce qu’il a fait et pour tout ce qu’il fait.»

Quel est le danger, après avoir battu le Brésil, d’affronter le Portugal ?
R. D. :
«C’est d’abord l’adversaire. Ensuite, ce qui peut tourner autour. Il y a une certaine euphorie à l’extérieur, comme vous l’avez dit. On a battu le Brésil et on nous remet une étiquette de favori. Dans le groupe, il n’y a pas d’euphorie car nous savons qu’une demi-finale est toujours plus difficile car derrière, il y a quelque chose d’énorme. La peur de rater la marche met une pression sur les équipes.»

Reportage en Allemagne : Yves Tainturier

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