Rallye de Haute-Amance 2022 : Ghislain Barbier n’a laissé que des miettes

Le 2e Rallye de Haute-Amance a été, comme le premier, un grand succès : 102 pilotes étaient engagés dans trois catégories, dimanche 30 octobre. Chez les Moderne, catégorie reine, Ghislain Barbier a surclassé la concurrence, au volant d’une Porsche 991 à la folle vitesse de pointe.

De la douceur, du beau temps, un grand nombre d’engagés, une cinquantaine de bénévoles, de la passion : mélangez tout et vous obtenez le Rallye de Haute-Amance. La deuxième édition s’est courue dimanche 30 octobre et a fait le bonheur des passionnés.

Six spéciales étaient au programme du jour, réparties en deux tracés : l’un tortueux et technique, l’autre très rapide. Il y en avait pour tout le monde et ce dans les trois catégories (Moderne, Historique et Régularité Sportive). L’ASA Langres et ses bénévoles ont donc réussi leur travail, pour le plus grand bonheur de sa présidente, Maryse Thomas. « Si je n’avais pas toutes ces équipes, il n’y aurait pas tout cela et je leur en suis extrêmement reconnaissante ! On parle de rallye régional, mais il n’y a pas de petit rallye : tout ce que cela comporte est digne de toutes les épreuves. » Digne, il l’a été, car il y a eu de la bagarre à (presque) tous les échelons.

Le premier Rallye de Haute-Amance a vu Jean-Renaud Marchal et Ludovic Jeudy se livrer un duel saisissant pour la victoire générale. Les deux hommes étaient de la partie, mais d’autres furieux voulaient leur part du gâteau.

Moderne : la fusée Barbier

Dès la première spéciale, Jean-Renaud Marchal a pris les devants, grâce à un tracé sinueux, favorable à sa Citroën C3. Mais il était suivi d’un Ghislain Barbier très proche (à deux secondes) et Enzo Lucotte, très surprenant au volant de sa Ford Fiesta.

Mais Barbier et sa Porsche 991 ont très vite fait parler la poudre dès la deuxième spéciale : le profil ultra rapide du tracé a profité au bolide allemand, qui mettait allègrement 50 km/h dans la vue de la concurrence. Résultat : sept secondes infligées d’une traite à Marchal et il prit la tête du “scratch”. A partir de là, plus personne ne l’a revu. Lucotte, pourtant dans le match, a commis une erreur dans l’ES2 qui l’a éloigné du podium.

Jean Renaud Marchal s’est alors retrouvé esseulé pour la deuxième place. Mais derrière, c’était plus serré : Ludovic Jeudy, toujours surprenant avec sa 205 GTI, a dû batailler avec quatre autres équipages. Seules cinq secondes séparaient la 3e de la 7e place. C’était palpitant ! Mais au bout du compte, Jeudy a trouvé un meilleur réglage pneumatique qui lui a permis d’attaquer plus fort en fin d’épreuve. Il complète un podium de “gros bras”, dont le vainqueur Ghislain Barbier, n’a pas fait dans la dentelle. Celui-ci s’est imposé avec (tenez-vous bien) 23 secondes d’avances sur Jean-Renaud Marchal et presqu’une minute sur Ludovic Jeudy ! Face à la Porsche, il n’y avait rien à faire et Marchal n’obtint pas sa deuxième victoire à Haute-Amance.

Pas foule en VHC, serré en VHRS

Du côté des Véhicules Historiques, l’affaire a été très vite réglée : seules deux Talbot était au départ, dont celles de Jean-Paul et Monique Bouquet qui ont fait littéralement la course seuls au monde. Eric Rallet a mis pied à terre passé l’ES2…après avoir pris 18 secondes en deux spéciales ! Le couple Bouquet n’a pas boudé son plaisir pour autant.

En Régularité Sportive, en revanche, la victoire s’est jouée d’un souffle : Daniel Montagne a été suffisamment précis au chronomètre pour s’imposer sur le vainqueur en titre, Laurent Perquin…d’un point ! Tous deux ont précédé d’une courte tête Laurent Dorey et sa fille Alexia, dont c’était la première participation.

Somme toute, ce dimanche a été une belle journée de sport automobile, comme les passionnés les aiment.

Bastien Dauby

b.dauby@jhm.fr

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Les déclarations

Ghislain Barbier (vainqueur du Rallye de Haute-Amance en Moderne) : « On a beau avoir gagné cette épreuve d’assez loin, on ne peut jamais considérer un rallye gagné d’avance. Plein de choses peuvent arriver, comme des crevaisons ou des pannes. On est quand même contents et on avait la voiture qu’il fallait pour ce rallye. C’est ma 6e victoire cette saison et elle est symbolique : ma toute première, je l’ai obtenue ici, en 2016, au Rallye de Bourbonne-les-Bains. C’est un super résultat ! »

Jean-Renaud Marchal (2e des Moderne) : « Le tracé était beaucoup trop rapide pour que je puisse rivaliser avec Ghislain Barbier. Quand on a un monstre qui met 50 km/h à tout le monde dans les lignes droites. Je regrette que certains pilotes, attendus comme favoris, ne se soient pas joints à la fête. Au bout du compte, avec ma copilote, on a terminé ce rallye en assurant la 2e place, puisqu’on avait une bonne avance sur le reste du plateau. La spéciale de Montlandon était déjà rapide sur le mouillé, elle l’est trop sur le sec. Cette partie n’était pas intéressante, mais on aime tout de même ce rallye ! »

Ludovic Jeudy (3e des Moderne) : « Sur les deux premières spéciales, j’ai choisi d’y aller un peu plus doucement, car j’ai eu un gros accident au Rallye Pays de Montbéliard qui m’est resté en tête. Ma fille Estelline était copilote pour moi ce dimanche et je devais me rejauger. J’ai ensuite fait un essai de pneus, qui ne m’a absolument pas convenu et mes chronos sont tombés. J’ai alors chaussé des gommes avec lesquelles j’ai l’habitude de rouler et ça allait tout de suite mieux ! La lutte pour le podium était serrée et j’étais tenté de dire aux autres : “si vous voulez la 3e place, venez la chercher” ! »

Jean-Paul Bouquet (pilote vainqueur des VHC) : « Les petites voitures comme notre Talbot ont dû trouver le temps long dans les portions très rapides ! Pour autant, ce rallye est très sélectif, puisque les routes comportent beaucoup de bosses ! Quand on atteint les 150 km/h, il faut avoir un gros cœur. On est surtout contents que la mécanique ait tenu, car on sort de trois abandons consécutifs. »

Monique Bouquet (co-pilote vainqueur des VHC) : « On a pris du plaisir, même si on était seuls par abandon de nos adversaires. On a choisi d’attaquer comme si de rien n’était, sinon cela n’a rien d’amusant ! Mon pilote a poussé comme il se devait et c’était chouette. »

Les résultats

Moderne

1. G. Barbier/S. Barbier (Porsche 991 Cup) 18’43″8 ; 2. JR. Marchal/J. Pressac (Citroën C3) 19’07″1 ; 3. L. Jeudy/E. Jeudy (Peugeot 205 Gti) 19’38″7 ; 4. P. Euvrard/A. Chrisment (Fiat Abarth 124) 19’40″2 ; 5. S. Bret/L. Bret (Mitsubishi Lancer Evo 9) 19’55″8 ; 6. T. Chkondali/S. Raviot (Volkswagen Polo Gti) 19’57″9 ; 7. M. Mourey/J. Sponem (Peugeot 207 S2000) 19’58″2 ; 8. T. Meyer/P. Augier (Lotus Exige Cup) 20’09″3 ; 9. D. Fores/A. Boban (Porsche 997 GT3 RS) 20’17″2 ; 10. D. Courdier/L. Chabod (Peugeot 206 RC) 20’24″5 ; 11. E. Cunin/C. Hoffmann (Peugeot 207 RC) 20’38″7 ; 12. B. Godtler/M. Rondstalder (Porsche 997 GT3) 20’41″2 ; 13. A. Lenoir/C. Ouvry (Citroën Saxo Vts) 20’45″6 ; 14. A. Grandclaude/A. Sauffroy (Citroën Saxo Vts) 20’56″4 ; 15. B. Voillaume/JM. Mulot (Renault Clio R3) 20’59″8 ; 16. R. Perrin/A. Goutry-Andre (Citroën C2 R2 Max) 20’59″8 ; 17. N. Magnin/S. Perroz (Peugeot 106 S16) 21’01″5 ; 18. C. Courtoy/S. Barbason (Peugeot 208) 21’12″1 ; 19. J. Janny/A. Beaudouin (Renault Clio RS Line) 21’12″3 ; 20. A. Didierlaurent/S. Lallement (Citroën Saxo) 21’17″4 ; 21. N. Miclo/B. Pierrat (Renault Clio Rally 4) 21’17″7 ; 22. F. Aizier/O. Beluche (Renault Clio Ragnotti) 21’18″3 ; 23. J. Morim/ B. Attalah (Mitsubishi Lancer EVO 8) 21’20″9 ; 24. P. Gy/C. Matterer (Peugeot 206) 21’21″7 ; 25. R. Gillet/J. Allix (Renault Clio Ragnotti) 21’26 » ; 26. P. Viatte/ O. Cruder (Peugeot 208) 21’29″2 ; 27. S. Delile/J. Sarazin (Citroën AX Sport) 21’34.6 ; 28. J. Lafarge/F. Pea (Citroën Saxo Vts) 21’42 » ; 29. J. Dapoigny/ A. Lesuisse (Peugeot 206) 21’49″1 ; 30. F. Jovin/L. Delcambre (Peugeot 106 Xsi) 22’05″1 ; 31. B. Ferreira/C. Jeudy (Peugeot 106 S16) 22’05″2 ; 32. B. Roussel/ E. Morel (Peugeot 106 Xsi) 22’06 » ; 33. R. Czwartkowski/E. Bilquez (Citroën Saxo) 22’11″5 ; 34. B. Machado/S. Erhart (Renault Clio Ragnotti) 22’13 » ; 35. Q. Houillons/M. Barinsky (Citroën Saxo Vts) 22’20″6 ; 36. V. Lambrechts/ A. Jeunet (Citroën Saxo Vts) 22’36″8 ; 37. B. Wolff/C. Boudard (Renault Clio Williams) 22’40″6 ; 38. G. Briantais/G. Briantais (Citroën Saxo Vts) 22’41″2 ; 39. JH. Hinger/L. Lambert (Subaru Impreza Sti) 22’46″1 ; 40. D. Muraille/ R. Chariot (Peugeot 106 S16) 22’52″8 ; 41. Y. Toussaint/C. Colin (Peugeot 106) 23’00″3 ; 42. J. Da Mota/S. Georges (Peugeot 308 Gti) 23’06″4 ; 43. J. Rondi/ V. Massin (Peugeot 106 Rallye) 23’09″5 ; 44. S. Gouget/A. Gouget (Peugeot RCZ) 23’24″5 ; 45. M. Simonin/E. Patou (Renault Clio 16S) 23’26″1 ; 46. M. Bresson/N. Bouvard (Peugeot 106 Xsi) 23’38″0 ; 47. J. Godel/ A. Jeudy (Peugeot 106 Rallye) 23’45″8 ; 48. J. Mercier/P. Francois (Citroën Saxo Vts) 23’49″1 ; 49. M. Hardy/M. Koepfert (Peugeot 106 Rallye) 23’50″7 ; 50. A. Mathis/K. Lebanner (Citroën Saxo) 23’58″2 ; 51. V. Hulme/P. Chonavel (Citroën Saxo Vts) 24’14″1 ; 52. A. Varin/A. Maigrot (Peugeot 106) 24’17″7 ; 53. J. Bannerot/M. Cherrier (Peugeot 106 S16) 24’28″3 ; 54. S. Catania/ C. Catania (Peugeot 106 S16) 24’29″2 ; 55. F. Konarski/F. Duthu (Citroën DS3) 24’32″3 ; 56. E. Brugirard/T. Faivre (Peugeot 106 Xsi) 24’35″9 ; 57. E. Bonicel/ A. Charton (Peugeot 206 Xs) 24’48″3 ; 58. L. Bouvard/L. Bouvard (Peugeot 106 Xsi) 24’56″7 ; 59. D. Niklaus/L. Niklaus (Opel Corsa) 25’00″3 ; 60. C. Benoit/ G. Benoit (Citroën Saxo Vts) 25’02 ».4 ; 61. L. Cortot/M. Laffage (Peugeot 106 Xsi) 25’13 ».0 ; 62. F. Billotte/A. Rupt (Citroën Saxo Vts) 25’28″3 ; 63. E. Dessy/ T. Raincourt (Peugeot 106 Xsi) 25’51″6 ; 64. O. Bonnet/E. Bonnet (Peugeot 206 GT) 25’59″6 ; 65. C. Flohr/N. Humblot (Citroën Saxo Vts) 26’48″4 ; 66. B. Bonnet/O. Lehmann (Peugeot 106 Xsi) 26’48″5 ; 67. G. Thiery/P. Uhlrich (Peugeot 106 Xsi) 27’08″6 ; 68. C. Collet/T. Bonnet (Citroën AX Sport) 28’20 ».

VHC

1. JP. Bouquet/M. Bouquet (Talbo Samba Rallye) 23’41″3.

VHRS

1. D. Montagne/C. Potel (BMW 325 I) ; 2. J. Dorey/L. Perquin (Volkswagen Golf GTI) ; 3. L. Dorey/A. Dorey (Citroën AX GT).