Rafael Nadal : « c’est énorme pour moi »
Quand on affronte des joueurs comme Djokovic ou Federer, c’est une chance ou pas ?
Rafael Nadal : «C’est une chance et j’ai énormément de chance d’affronter de grands rivaux. J’ai réussi ce que je voulais. C’est une très belle époque pour le tennis. J’ai souffert, mais j’ai beaucoup apprécié.»
Comment étiez-vous, dimanche, mentalement et physiquement, lorsque vous avez perdu huit jeux de suite ?
R. N. : «Les conditions étaient inhabituelles. Les balles étaient plus lourdes que jamais et les rebonds étaient très, très mauvais, dimanche soir, la dernière demi-heure avant l’arrêt du match. Les conditions étaient plus favorables à Novak qu’à moi. Sur les huit jeux, il n’a pas commis d’erreur. Il a tout fait de manière extraordinaire. J’ai reculé de plusieurs mètres en fond de court. Il n’était pas possible de le repousser. J’ai été débordé. Avant l’arrêt du match, j’ai gagné un jeu, c’était très important. Aujourd’hui (hier), mon coup droit, mon service et mon déplacement étaient bien meilleurs.»
Comment étiez-vous dimanche
soir ?
R. N. : « Anxieux. En fait, j’étais
très énervé toute la nuit, même si
l’interruption était positive pour
moi. La soirée a été difficile. Je
joue ce match depuis vendredi et
j’étais fatigué et nerveux et pas
totalement prêt pour le match.
Pour la première fois, je me suis
senti bien seulement trois mi-
nutes avant d’entrer sur le court !»
Votre sentiment après ce
septième titre ?
R. N. : « C’est énorme pour moi.
Que ce soit le cinquième ou le
septième, le plus important, c’est
de gagner. »
Comment expliquez-vous que vous soyez le meilleur sur terre battue ?
R. N. : «Je ne sais pas trop. J’ai travaillé très dur toute ma vie. Mon jeu, mes amorties, mon dé- placement sont adaptés à cette surface. Au niveau mental, je suis également très fort, car il faut beaucoup courir et souffrir. C’est sans doute parce que j’ai peur de perdre. Cela fait huit ans que je suis extrêmement concentré et à 100 % mentalement.»
Vous allez jouer encore combien de temps ?
R.N. :«Je n’en sais rien. Je ne peux pas prévoir l’avenir. Je vais jouer jusqu’à ce que mon physique me dise stop. Tant que mon mental me permettra d’être motivé, je jouerai.»
Pouvez-vous gagner d’autres titres sur d’autres surfaces ?
R. N. : «Je ne sais pas. J’ai disputé les cinq dernières finales de Grand Chelem, ce n’est pas rien. On ne peut pas être parfait et à 100 % sur tous les tournois ! »
Yves Tainturier