Quelques heures dans les coulisses du centre de secours
Une poignée de visiteurs ont pu, mercredi 8 mars, explorer le centre de secours de Saint-Dizier. Une visite encadrée par les soldats du feu bragards eux-mêmes, représentants d’une profession en quête de volontaires pour grossir ses rangs.
Le rendez-vous était donné à 14 h, mais la quinzaine de visiteurs avaient fait le déplacement en avance. Impatients sans doute de découvrir, ce mercredi 8 mars, l’envers du décor de celles et ceux qui œuvrent au quotidien pour la protection des Bragards et des communes aux alentours. « Je suis pompier volontaire dans la Meuse. Je viens voir ce qu’il y a dans cette caserne », nous confie un père de famille venu avec ses deux filles.
Au plus près des véhicules d’intervention
La visite a débuté par la scission des visiteurs en deux groupes. Tandis que le premier a opéré un arrêt par le centre d’appel, le second, lui, encadré par deux jeunes sapeurs-pompiers volontaires, Baptiste, 27 ans et Eva, 21 ans, a fait un tour du côté de la flotte mobile d’intervention. Service à la personne, camion citerne dit « le laitier », véhicule incendie, enfants et parents ont pu en savoir davantage sur les coulisses d’un métier tant fantasmé. « Nous comptons une vingtaine de véhicules d’intervention », explique Baptiste. Avant de poursuivre sa présentation en se positionnant face à deux bateaux : « Ici, on a une autre spécialité, celle des plongeurs ». « Si on a un animal qui tombe dans la Marne, par exemple, il faut aussi qu’on lui porte assistance. »
Par la suite, petits et grands, au sein des deux groupes, ont pu monter dans les camions ou encore observer le déploiement de la grande échelle. De quoi, peut-être, susciter des vocations chez les plus jeunes.
Une visite aux allures d’opération séduction
Et le centre de secours de la ville en a bien besoin. Composé d’un effectif d’environ 80 soldats du feu, professionnels et volontaires compris, la structure est à la recherche de bras. « Si on pouvait monter notre effectif à 100, c’est sûr que ça serait vraiment parfait », souhaite le lieutenant Singer. « Cela permettrait d’avoir un turn-over de manière à soulager nos volontaires peinant de plus en plus à avoir des disponibilités. »
Mais alors, comment s’y prendre ? Tout d’abord, il faut être âgé entre 16 et 65 ans. Une fois la décision prise, le volontaire devra faire une lettre de motivation et l’adresser à la caserne de Saint-Dizier. Ce qui donnera lieu à un entretien durant lequel les lieutenants lui expliqueront les contours de son statut de volontaire.
« En parallèle, un dossier sera monté. Il sera ensuite convoqué pour se présenter auprès du comité de centre pour se présenter à un collège de sapeurs-pompiers ainsi qu’au chef de centre. » Une fois l’avis favorable reçu, si avis favorable il y a, et la visite médicale d’aptitude passée, le volontaire passera une journée de confirmation, puis d’intégration à l’issue de laquelle il signera un contrat pour s’engager pour cinq ans. Débutera alors une série de formations pour lui permettre d’être jugé « opérationnel » et pouvoir monter dans les différents véhicules d’intervention.
À noter qu’il est possible de s’initier dès 12 ans à la profession, en intégrant l’association des jeunes sapeurs-pompiers.
Dominique Lemoine