Quelle place pour les femmes dans les sciences en France ?
CONFÉRENCE. Jeudi 10 novembre, l’Université de la culture permanente (UCP) a accueilli Jean-Marie Derouard, professeur agrégé de physique à la retraite, au Palace. Il a animé une conférence sur la place des femmes dans les sciences en France, du XVIIe siècle à nos jours.
Jean-Marie Derouard a présenté plusieurs femmes qui ont marqué les siècles à travers leur savoir-faire, leurs découvertes et leur génie scientifique, malgré les critiques et les réticences des différents régimes qui ont traversé les époques. Parmi ces femmes célèbres, le professeur a évoqué Marie Curie, physicienne qui a reçu le Prix Nobel de chimie en 1903 et 1911, Emilie du Châtelet, femme de lettres, puis connue pour ses travaux scientifiques au XVIIIe siècle, Sophie Germain, première femme à se faire connaître dans le monde des mathématiques, jusque-là réservé aux hommes. La dernière femme primée est Emmanuelle Charpentier, dernière femme à avoir reçu le Prix Nobel de chimie en 2020, elle est membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie des Technologies.
Leurs succès scientifiques ont été contestés, mais soutenus par des philosophes comme Rousseau ou Voltaire. Jean-Marie Derouard a cité quelques indicateurs montrant que la représentation féminine reste toutefois faible dans les sciences : « 4 % de lauréates au cours des cent premières années d’existence de la distinction », et seulement « 6,8% de lauréates depuis 1901 ».
La prochaine conférence de l’UCP aura lieu jeudi 17 novembre, à l’Espace Cœur de Ville sur la suite de l’exceptionnel destin de Charles de Gaulle.
De notre correspondant Pierre-Olivier Legrand