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Quatre mains pour l’orgue de l’église

L’assemblée, attentive, écoute les concertistes qui œuvrent à l’orgue derrière eux en hauteur…

Dimanche 30 juillet, a eu lieu le second concert du festival musical d’orgue sur le thème “Les duos”, organisé par l’association Renaissance de l’Orgue, sous l’œil de son président, Gilles de l’Assomption, en l’église Notre-Dame en sa Nativité.

Deux invités étaient présents pour ce récital d’orgue à quatre mains, Sébastien et Marie Cochard, frère et sœur, organistes titulaires de l’instrument de l’abbatiale de Mouzon. Tous deux se sont initiés à la musique, dans la même classe d’orgue à Charleville-Mézières. Depuis tout jeunes, une douzaine d’années, pour Sébastien et sept ans pour Marie. Ils ont donc pris l’habitude de répéter et apprendre ensemble. Tous deux très doués, ils ont obtenu divers prix et diplômes, tout au long de leur carrière, de façon individuelle. Le chemin musical les a menés logiquement, à se produire ensemble sur de nombreux concerts. Ils ont diversifié leur art des claviers, en proposant des récitals, de clavecin, d’épinette, de piano, en France mais aussi en Italie.

Les deux concertistes ont fait revivre l’orgue de Joinville sous leurs mains expertes. Passionnés par cet instrument ou ceux à vent qui ont une « identité et un timbre propre à chacun d’eux. On ne joue pas les mêmes répertoires d’un orgue à un autre », dira Sébastien Cochard. Le programme de ce dimanche, pour l’orgue de Joinville, a donc été composé de morceaux du XVIIe au XIXe siècles, pour respecter « l’âme de l’instrument et en faire ressortir le meilleur ! ».

Marie et Sébastien Cochard ont des activités professionnelles en semaine et leur passion de la musique les emmène sur les routes régulièrement. Marie est professeure des écoles et Sébastien exerce une activité extrêmement rare : il est noteur (il retranscrit la musique sur des cartons perforés, les trous sont effectués maintenant grâce au laser, mais avant, il faut transformer les notes de musique en dessins, puis en trous. Les cartons sont ensuite utilisés, principalement, pour un instrument connu de tous, l’orgue de Barbarie). Trois personnes au monde pratiquent encore ce travail. Le concertiste passionné qu’il est, n’arrête pas là ses compétences. En effet, Sébastien Cochard est devenu un consultant incontournable autour de la question de facture d’orgue et de sa conservation. Il fait partie de la commission d’art sacré du diocèse de Reims pour la conservation du patrimoine organistique des Ardennes et, est à l’origine de la construction et redécouverte des ateliers Formentelli de deux copies d’une magnifique épinette ancienne en aile d’oiseau du XVIIe siècle.

Le programme, très enjoué d’environ une heure, a ravi les spectateurs qui avaient fait le déplacement pour se consacrer à la musique, malgré une météo relativement clémente. L’ensemble des personnes présentes ont chaleureusement salué la performance musicale des musiciens.

Le prochain rendez-vous musical du festival d’orgue sur le thème des duos aura lieu dimanche 20 août, à 16 h, pour un concert “scie musicale et orgue”, avec Jean-Claude Welche et Gilles de l’Assomption. Cela devrait être surprenant !

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