Quatre femmes dans le désert marocain pour la bonne cause
Sandrine, Béatrice, Pauline et Karine ont participé au trek “Elles marchent” début mars. Elles ont parcouru pas moins de 104 km pour cette course d’orientation solidaire. Elles en gardent des souvenirs ineffables.
Des expériences comme celle-ci sont rares dans une vie. Sandrine, Béatrice, Pauline et Karine se sont lancé un défi, concourir au trek “Elles marchent” dans le désert marocain à 50 km de la frontière algérienne. Pendant quatre jours, les jeunes femmes ont parcouru 104 km dans le désert lors de cette course d’orientation solidaire, pour l’association “Le défi du cœur”.
« Elle vient en aide à la population locale, notamment les femmes et les enfants. Par exemple, elle permet de payer un instituteur à l’année dans une école, monter des murs, ou encore, installer des grillages pour une déchetterie », expliquent-elles. Les participantes portaient également des colis de 10 kilos avec du matériel scolaire pour les enfants. Elles ont terminé 14e sur 36.
Des températures de 36 à 40°C dans le désert
Pour réaliser un tel parcours, les quatre marcheuses se sont bien entraînées auparavant, mais étaient déjà sportives à la base. Elles sont membres de l’association des joggeurs du pays chaumontais. « Marcher dans le sable, c’est compliqué car ce n’est pas porteur, donc nous forçons plus sur les jambes. Avec des températures allant de 36 à 40°C, nous pouvions boire 6 litres d’eau dans la journée. Nous étions contentes d’arriver au bivouac le soir », poursuivent-elles. A leur arrivée, les participantes avaient des massages afin d’éviter les courbatures et les blessures.
Des dunes magnifiques
« Nous n’avions aucun moyen de communication. Nous ne pouvions pas avoir nos portables pendant notre parcours. Nous avions seulement une balise pour compter nos pas. Moins on en faisait, plus on gagnait des points. Quand nous avons pu récupérer nos téléphones, sincèrement, nous ne les avons pas rallumés tout de suite. Cette déconnexion était très agréable », racontent-elles.
Les participantes ont été marquées par les paysages qu’elles ont contemplés. « Beaucoup d’énergie positive s’est dégagée pendant ce parcours. C’était une très belle parenthèse, forte en solidarité, partage et entraide. Les dunes et le désert étaient magnifiques, cela nous motivait à avancer. Nous marchions de 7 h du matin jusqu’à 18 h le soir. Tout cumulé, nous nous arrêtions une heure dans la journée », précisent-elles.
« Nous étions face à nous-mêmes. On ne pouvait pas parler tout le temps. Cette expérience a permis d’évacuer certaines choses. Cela aide à relativiser la vie quotidienne. On ressort plus léger. Mais pour comprendre, il faut le vivre. Si une personne est intéressée, qu’elle n’hésite pas à nous contacter », concluent-elles.
Caroline M.Dermy