Quand souffle l’esprit de Noël

“Les bels gens”. C’est ainsi qu’affectueusement, Bernard Blumerel surnomme tous ceux qui œuvrent bénévolement et anonymement au sein des Restos du Cœur. Ces bels gens, donc, ont fait briller des yeux d’enfants autour d’un Père Noël porteur d’espoirs.

Il faut se méfier des étincelles ; sauf lorsqu’elles jaillissent des yeux d’en enfant. Là, il peut en prendre pour des années de souvenirs, d’émotion… Or, mercredi après-midi, à l’Espace Robert Genest du Cavalier, il s’est trouvé des dizaines d’enfants chaumontais dont les yeux ont brillé d’impatience, d’incrédulité, puis de joie, lorsque vint leur tour d’aller chercher le présent du Père-Noël.

Ils avaient plus que d’autres des bonnes raisons de ne pas y croire, au Père-Noël, tant leurs vies ont parfois été chaotiques. Après tout, si leur famille est inscrite aux Restos du Cœur, c’est que les temps sont durs.

Mais si, comme le dit la chanson, « on n’a plus le droit, d’avoir faim ni d’avoir froid », on a tout de même le droit, en tant qu’enfant chaumontais, de sourire, de prendre un bonbon et d’aller chercher son cadeau. Parce que le bonhomme en rouge a le bon goût de ne pas te demander ton nom, ni d’où tu viens.

Unie autour de l’emblématique Bernard Blumerel, l’antenne chaumontaise des Restos a mis tout son cœur pour proposer, aux enfants des familles inscrites, un arbre de Noël à la hauteur des espérances des enfants. Signalons que ceux qui n’ont pas pu se déplacer pourront récupérer ce que le Père Noël a prévu pour eux au Centre d’activité des Restos de Chaumont.

Avec le précieux concours de la Ville de Chaumont, l’engagement du Kiwanis et du Lions Club Chaumont Champagne, les Restos sont donc parvenus mercredi à faire en sorte que chaque enfant “d’ayant droit” puisse recevoir un présent. Ces cadeaux, ils ont été rassemblés au pied du sapin grâce aussi à d’autres partenaires : Century 21, Plaza Immobilier, Rythme et Danse, des collèges et lycées, le Cabinet du Dr Didierjean, de Bologne, etc. Mais aussi des dizaines d’anonymes, invisibles, qui ont concouru par leurs dons à offrir une parenthèse de bonheur à ces jeunes vies trop tôt contrariées.

L’atelier théâtre de la MJC a ouvert le spectacle avec une histoire – tiens donc ! – qui mettait en scène un enfant qui avait perdu le sourire. Mais à la fin…

A la fin ? L’esprit de Noël qui souffle et qui réchauffe se prend lui aussi, comme l’enfant, à rêver. A rêver, l’an prochain, à une union sacrée de toutes les bonnes volontés chaumontaises, associations caritatives, culturelles, sportives, organismes sociaux, pour fusionner tous les efforts ; ne saurait-on imaginer un événement unique, ambitieux, en un seul endroit, un seul moment, au bénéfice de tous les enfants de Chaumont, voire de l’Agglo dont les familles ne peuvent rien mettre au pied de l’impossible et dispendieux sapin ?

Allez, on y pense ?

D. P.