Quand Simone Berreur donne le sourire aux remparts
ART. L’artiste-peintre Simone Berreur, de son nom d’artiste « MonaLisa », dispose, depuis quelques années, de son atelier donnant sur la promenade Jules-Hervé. Toujours ouvert lorsqu’elle est présente, elle y accueille en toutes saisons les promeneurs et autres curieux, en toute simplicité.
C’est évidemment un accueil avec le sourire. « MonaLisa », de son véritable patronyme Simone Berreur, a désormais pris l’habitude d’exercer son art – la peinture, et parfois le dessin – à atelier ouvert. « C’est mon mari qui m’a aménagé mon atelier en 2020. C’est mon antre, mon espace ! ». Un lieu créatif et d’inspiration qui donne directement à l’arrière de sa maison, sur la promenade… Jules Hervé. Un autre peintre, comme un clin d’oeil du destin.
Depuis, Simone Berreur reçoit tous les promeneurs des remparts et autres curieux, interpellés par la porte ouverte (en belle saison) et l’inscription ornant la façade : « Chez MonaLisa ». « Les gens entrent, ils me voient travailler, ils regardent les tableaux qui sont exposés. Je discute avec eux, et ça me fait très plaisir ! ». Elle insiste sur un point : « Ce n’est pas un magasin illégal. Je ne vends aucun tableau, c’est simplement mon atelier à portes ouvertes ! ».
Simone Berreur entend perpétuer l’état d’esprit langrois
En période estivale, beaucoup de touristes viennent notamment admirer son talent, un peu surpris de découvrir un lieu culturel off, qui ne figure sur aucune carte touristique. « Langres a toujours été une ville d’artistes, que l’on pouvait croiser à chaque coin de rue. A mon modeste niveau, je me dis que je contribue à perpétuer cet état d’esprit », se félicite Simone Berreur.
« La peinture, c’est ma vie depuis toujours »
Car, si elle se fait aujourd’hui plus discrète, Simone Berreur est une artiste-peintre locale bien connue, pur produit de la si riche filière langroise : « J’ai fait mes premières armes à l’école municipale de dessin ». Ayant régulièrement exposé, cette amie de feu Michel-Henry a également remporté, au cours de sa carrière de nombreux prix, dont la médaille d’or de l’Académie européenne des arts, en 1996.
Si elle est surtout réputée pour ses natures mortes de fleurs – quelques-unes, inévitablement, sont exposées dans son antre – Simone Berreur a souhaité se diversifier, ces dernières années. L’incendie de Notre-Dame de Paris, notamment, l’a bouleversée et inspirée : « J’ai réalisé quelques rosaces de la cathédrale, et j’ai aussi voulu rendre hommage au savoir-faire des ouvriers qui oeuvrent à sa reconstruction ». Elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et travaille toujours quelques heures par jour dans son cher atelier : « La peinture, c’est ma vie depuis toujours ». Et, désormais, tout le monde peut en profiter.
N. C.