Quand, pour prendre un rendez-vous médical, c’est la déconvenue qui surgit
La semaine dernière, Camille, mal-voyante, a mobilisé son voisin pour aller prendre rendez-vous médical, chez son ophtalmologiste, à la clinique de Chaumont. Eh bien ils se sont déplacés pour rien : les rendez-vous, ça ne se prend plus sur place.
« On m’a dit de prendre rendez-vous par Internet ou bien par courrier postal, en adressant une enveloppe timbrée pour qu’on me réponde ». Il est environ 11 h 15 ce matin de la semaine dernière, et Camille soutient que le cabinet d’ophtalmologie est loin d’être encombré. Un décollement de la rétine l’a rendue « mal-voyante ». Plus question de prendre le volant, naturellement. « Je m’étais fait conduire par mon voisin ». Un trajet qui, depuis chez Camille, égale 25 km, donc 50 aller-retour.
« Je n’ai pas Internet ». Camille devra donc expédier sa lettre de demande de rendez-vous par voie postale… avec un timbre vert désormais. Sans oublier d’y joindre une enveloppe timbrée pour qu’on lui fixe rendez-vous. Courrier qui partira lui aussi… avec un timbre vert.
Patiente ancienne et régulière du cabinet d’ophtalmologie, Camille indique que « c’est la première fois » qu’on refuse de lui fixer un rendez-vous sur place.
En contactant par téléphone le cabinet, dont la ligne est naturellement souvent occupée, le message du répondeur est explicite, listant les moyens pour prendre rendez-vous : sur Internet, selon deux voies au choix, ou bien par courrier postal, en joignant une enveloppe timbrée pour la réponse. Les temps changent…
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr
