Quand le chien sans laisse a toute sa place dans la rue
Aujourd’hui que les propriétaires de chiens se révèlent parfois indélicats, cette image de la rue du Petit Cloître peut amuser.
Impossible de le manquer, le cabot, il endosse l’habit du héros de la photographie. Pas de laisse à son cou. Sa présence nous dit qu’il a sa place dans la rue, qui est celle du Petit Cloître. Il fait partie du paysage à l’atmosphère plutôt familiale, semble-t-il. En effet, si les cinq personnages ne forment pas ensemble une seule tribu, ils inspirent la cellule qui forme un foyer.
LIRE AUSSI : Etienne Perrot : « les déjections canines sont un vrai fléau »
Il y a là deux hommes, deux femmes dont l’une tient un jeune enfant à bras. Alors oui, logique que le chien soit là. Maintenant, pourquoi est-il érigé en élément principal, mystère. Pour évoquer sa présence familière dans les rues de la cité des remparts, peut-être. Auquel cas, rien n’a changé. Sauf… la condition de l’animal : très peu de ses congénères ont aujourd’hui la possibilité de gambader dans Langres sans entrave. Comparée à la situation actuelle, cette image rappelle la fable de Jean de La Fontaine, dans laquelle le loup s’interroge sur la condition du chien, certes bien nourri, mais rivé à sa niche.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr