Quand Langres construisait avec frénésie
René Andréani a conduit samedi 10 septembre une nouvelle visite de Langres sous l’angle de ses constructions de la fin du XIXe siècle et du début du XXe. Les participants étaient nombreux et spécialement attentifs.
« Quand les bâtiments ne sont pas trop anciens, ça n’intéresse plus guère… ». Avant d’emmener un groupe étoffé de participants à la découverte de la cité des remparts en 1900, le guide René Andréani justifie un point de vue contraire. « Imaginez qu’on ait, entre 2017 et 2022, construit l’école, les abattoirs, la Poste, la Caisse d’épargne, les bains-douches… Une frénésie s’empare de la construction ». Son auditoire ne perd pas un mot du récit du guide. « En 1895, il s’est passé quelque chose d’important… Langres a pu s’étendre, en s’ouvrant un peu sur le Sud ». Sans démolir ses remparts, comme d’autres villes l’ont fait. La métamorphose de la ville, influencée par le mouvement hygiéniste, va impacter le quotidien de ses habitants. René Andréani donne le signal du départ.
L’itinéraire du groupe passera par la caserne des sapeurs-pompiers, les anciennes écoles laïques après avoir remonté le boulevard de Lattre de Tassigny, la rue Diderot et sa place (rapidement), la Caisse d’épargne. « On est à la moitié du XIXe, et beaucoup de gens font des cartes postales, donc cette période est très illustrable ». Le terminus de la visite sera d’ailleurs dans la Maison Renaissance, où quelques-unes seront projetées.
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr