Quand la médiathèque se transforme en palais de justice
Mercredi 15 novembre, la grande salle d’accueil de la médiathèque des Broyes-d’Or avait pris des airs de palais de justice pour accueillir le procès en appel du Grand méchant loup, rejugé après l’affaire du Petit Chaperon rouge, entre autres. C’est dans le cadre de la 33e édition des Diseurs d’histoires, festival itinérant pour petits et grands, et spécialement pour les grands, adolescents et adultes, qu’était présenté ce spectacle.
C’est avec la participation des Foyers ruraux de la Haute-Marne, représentée par Jade Moussut, et la Médiathèque départementale de Haute-Marne (MDHM) avec la présence de Marie-Cécile Wendling, qu’a pu se dérouler la soirée. Le conte était interprété par un seul comédien, M. Mouch, aidé de supports radios et de différents journalistes qui ont bien voulu prêter leur voix pour donner un ton de réalité à cette histoire. Il y a une cinquantaine d’années, nous aurions pu entendre Frédéric Pottecher qui était le grand spécialiste des affaires criminelles de ce temps.
M. Mouch raconte ce procès en présentant tous les intervenants de cette histoire écrite par Charles Perrault. Toutes les personnes citées par M. Mouch vont du fabuliste Jean de la Fontaine, avec des extraits de plusieurs fables, comme “Le loup et l’agneau”, Les frères Grimm avec “Le loup et les sept chevreaux”, mais également “Les trois petits cochons”, de Perrault.
Ces auteurs sont les membres du tribunal, avec Perrault, La fontaine, des personnages de contes, Ysengrin, Jean Bonnot, le plus malin des trois cochons, le grand-père du Petit Chaperon rouge, qui ne fait pas partie de la fable et qui, du coup, donne un air nouveau à cette histoire qui ne se veut pas être fidèle à la réalité mais qui donne du piment à cette affaire de pédocriminalité.
Intervient aussi un mouvement féministe, nouvel aspect des intervenants dans les procès.
Finalement, le Loup est blanchi de ses assassinats et se sauve avant la fin des débats, qui allaient se solder à son avantage, ce qui permet aux réseaux sociaux de se lancer à leur tour dans les commentaires, faisant du méchant loup, une idole des jeunes dans les banlieues en le transformant, en devenant en chanteur de rap, etc.
Puis, sur le tard de sa vie, il repart dans les contes, voulant finir sa vie tranquille en se renseignant auprès d’un chien jovial et costaud, mais dont le récit de sa vie le renvoie vers son monde de liberté, sans contrainte ni collier.
Dans un appel aux journalistes, Sébastien Thomas, Fabrice Drouelle, Florence Paraquellos, il propose des noms humoristiques à partir de loup, louchebem, loubards, louping, mais aussi une histoire d’âne avec celle de l’âne Archie.
L’heure passée entre M. Mouch et un public très ouvert à ses récits a réuni une vingtaine de personnes.