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Puff : les cigarettes électroniques jetables dans le collimateur

Elles sont colorées à souhait et offrent un large choix de parfums appétissants : les « puff », cigarettes électroniques jetables, sont très controversées. Le gouvernement pourrait voter une loi les interdisant à l’automne prochain.

A Chaumont, ce 5 mai, deux jeunes se présentent à la caisse du magasin d’une enseigne proposant de la décoration, des articles de loisir, ainsi que des cigarettes électroniques jetables. La vendeuse les oriente instinctivement vers les produits sans nicotine : « Vous voulez des puff ? Je pense que vous n’êtes pas mineurs… Donc vous pouvez choisir parmi ces produits, sans nicotine. » Les deux amis repartent avec une cigarette chacun. « C’est pour notre week-end », avouent les copains qui reconnaissent en avoir acheté d’autres au cours des semaines écoulées. « C’est sympa, ça sent bon. » Tous deux ne se sentent à ce stade pas dépendants.

Les puff faites pour les jeunes

C’est un vrai phénomène dont il est difficile de mesurer l’impact. Pourtant, les experts et observateurs avertis sont formels : les « puff » nuisent à la santé des jeunes. Comment ? Ces cigarettes électroniques jetables ont un design aux couleurs acidulées, des formes aérodynamiques. Et leurs parfums ont été pensés pour séduire les ados. Jugez par vous-mêmes : barbe-à-papa, licorne, ice-cream, fleurs du dragon, guimauve, chocolat-noisette… Les adolescents en raffolent. Et même si la vente des puff contenant de la nicotine n’est pas autorisée aux mineurs, ceux-ci réussissent à s’en procurer.

la puff
Couleur, design, parfum, la puff est pensée pour attirer les jeunes.

Ces produits de consommation contenant une substance chimique aromatisée (avec ou sans nicotine) ont une durée de vie limitée : on peut inhaler leur parfum un certain nombre de fois. Suivant la consommation qui en est faite, les puff tiennent de deux à quatre jours, pour un prix oscillant entre 7 et 14 €. On s’en procure dans les bureaux de tabac, dans d’autres commerces et sur Internet.

Le début de la dépendance

Ce mercredi 3 mai, le ministre de la santé, François Braun, s’est prononcé en faveur de l’interdiction de cette cigarette jetable. Une loi pourrait suivre afin d’interdire la vente de ces e-cigarettes au motif qu’elles incitent les plus jeunes à se tourner vers la cigarette électronique voire plus classique. « Le tabagisme, c’est un fléau, c’est 75 000 morts par an », martelait le ministre.

Les filles se laisseraient encore plus tenter par cette pratique. Et pour la plupart, les jeunes consommateurs n’en parlent pas à leurs parents. Du fait qu’il n’y a pas d’odeur suite à la consommation de puff, difficile pour ces derniers de soupçonner quoi que ce soit.

La puff apprend le geste et rend dépendants ceux qui consomment régulièrement des produits à base de nicotine. Sans compter le caractère polluant de ces cigarettes jetées à la poubelle une fois fumées.

S. C. S.

s.chapron@jhm.fr

Gare aux dérives

La puff est accusée d’être une porte d’entrée vers le tabagisme. Elle est aussi un moyen pour ceux qui deviennent addicts de se mettre à la cigarette électronique. Mais les risques sont bien plus grands et malheureusement méconnus.

La cigarette électronique est en vogue chez les adolescents. Mais elle est aussi un vecteur discret de drogues de synthèses aux effets ravageurs, comme le cannabis de synthèse ou le PTC pour « Pète ton crâne » ou Buddha blue. Les chefs d’établissements scolaires ou d’établissements )de formation se trouvent d’ailleurs bien démunis face à ce fléau également déploré en Haute-Marne. Ces drogues synthétiques (inodores) et d’apparence proche d’un liquide classique pour e-cigarette sont méconnues. La liste des maux qu’elles provoquent a de quoi donner des sueurs : malaises, hallucinations, détresse respiratoire, dépressions, mais aussi séquelles neurologiques. Attention danger ! Plusieurs cas aux conséquences plus ou moins graves – pouvant aller jusqu’à l’hospitalisation – ont été constatés en Haute-Marne.

Pour les acteurs du monde de la prévention, le meilleur moyen de prévenir les conduites à risque reste d’informer les jeunes des dangers encourus.

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