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Les murs ont la parole : protéger les tanneurs

Les portes et tours gardiennes de ce petit îlot sont préservées.

LES MURS ONT LA PAROLE. Notre saga consacrée à l’épopée des remparts de Langres se poursuit. 

Pour rencontrer la seconde enceinte du XIIIe siècle, dirigeons-nous vers la porte Henri IV. A vous, nostalgiques d’histoire médiévale, cette porte saura vous séduire, car de toutes celles qui perçaient autrefois la forteresse, c’elle elle qui conserve le plus un caractère médiéval. La protection de cette issue était assurée par une petite tour d’artillerie, la tour de Sous-Mur, qui sera construite en 1502 sur le modèle des tours à canon de la ville. 

Elle était équipée d’une terrasse d’artillerie et de deux casemates percées d’embrasures permettant le flanquement de la porte et de l’enceinte. Depuis, cette porte s’ouvre le faubourg de Sous-Mur, autrefois propriété du chapitre cathédral. Ce lieu abritait les tanneurs de la ville qui profitaient ici de la présence de sources nécessaires à leur activité. Un site excentré qui protégeait la ville des odeurs fortes dues au traitement des peaux. Seul faubourg fortifié de Langres, Sous-Mur s’abrite à partir du XIIIe siècle derrière une muraille longue d’un peu moins de 500 mètres.

Au bas du quartier, une autre porte, la porte de Sous-Mur ou porte basse, était le dernier ouvrage défensif devant lequel s’étendait la campagne environnante. A ses côtés débute une courtine dite « Henri IV ».  Les maisons des tanneurs faites de bois et de torchis ont disparu. N’en subsistent que quelques grandes cuves en pierre servant autrefois au trempage et raclage des peaux. Elles sont jalousement cachées dans les caves. 

Si ces maisons fragiles ont disparu, ébranlées par le souffle de l’explosion de la poudrière en 1943, les remparts sont parvenus jusqu’à nous. Devenu propriétaire des murailles au XIXe siècle, le Génie militaire a entrepris une restauration complète de cette enceinte en 1858. Il était temps, elle était abandonnée depuis la fin du XVIIe siècle. Le système défensif de la porte basse s’est alors renforcé d’une avant-porte percée de meurtrières, une « barbacane ». La suite dimanche prochain.

De notre correspondante Angélique Roze

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