Phill : privilégier l’individuel dans le viseur 2024
Structure d’insertion aux nombreux dispositifs, le Phill (Parcours d’hébergement et d’insertion par le logement langrois) aborde l’année 2024 avec l’ambition de pérenniser ses différents services tout en tendant vers une réduction du temps en hébergement collectif.
Consolider l’existant et proposer aux personnes suivies un accompagnement plus individualisé. Tels sont deux des objectifs que ce sont fixés pour 2024, Joëlle Desnouveaux, président du Phill et sa directrice, Emmanuelle Garnier. Les deux femmes soulignent que les mois à venir doivent permettre à la structure langroise d’insertion « de réduire les temps d’hébergement collectifs ». Ce but est motivé par deux raisons, en premier lieu la volonté de l’Etat de faire évoluer le fonctionnement des dispositifs d’aide à la réinsertion sociale et citoyenne. L’autre raison est le fait que les équipes sur le terrain ont perçu que dans bon nombre de cas, un temps trop long passé en collectif n’est pas la solution idoine.
A l’instar du dispositif destiné aux femmes victimes de violence qui a connu une première année d’exercice dense, les différents dispositifs portés par le Phill seront au centre des attentions des responsables de l’association. En premier lieu, la structure souhaite dans les prochains mois « entrer dans une phase opérationnelle par rapport aux évolutions de fonctionnement ». Ce qui va se traduire sur le terrain par une volonté d’autonomiser les personnes suivies en les installant dès que possible dans leur propre logement.
Une individualisation qui s’accompagnera « bien évidemment d’un suivi par nos personnels car l’onbjectif est de les ramener vers la vie citoyenne sans pour autant les laisser seuls, ce qui pourrait les amener à retomber dans certaines difficultés », souligne la directrice du Phill. Cette dernière explique que cette démarche de redonner de l’autonomie aux personnes ne sera possible que par le confortement des services mais aussi la montée en compétence des personnels.
Si la stabilisation de l’existant figure en tête de liste du Phill, la structure va pouvoir s’appuyer dans les mois à venir sur un atout supplémentaire. En effet, l’ARS Grand-Est a créé « sur le département de la Haute-Marne deux postes de psychologue et cela va nous permettre de bénéficier d’une vingtaine d’heures par semaine de présence de ce professionnel auprès de nos résidents », indique Emmanuelle Garnier. Un interlocuteur d’autant plus important que pour l’heure le Phill est toujours en recherche d’une infirmière pour assurer le travail quotidien auprès des personnes accompagnées.
En attendant de voir ce que les prochains mois vont lui réserver et de s’atteler à ses projets, le Phill s’appuie sur son fonctionnement « et sur l’implication des personnels pour assurer une vigilance grand froid lorsque cela est nécessaire comme ce fut le cas en ce début 2024 ». Une tâche qui est aussi opérationnelle lorsqu’à l’inverse les températures atteignent des sommets.
Pierre Gaudiot