Prévenir le mal-être en milieu agricole au coeur des travaux de la MSA

La Mutualité sociale agricole (MSA) de l’Aube et de la Haute-Marne a tenu son assemblée générale le 17 novembre 2023 à Colombey-les-Deux-Eglises, en présence notamment du premier vice-président de la caisse centrale.

A Colombey-les-Deux-Eglises, aux confins de la Haute-Marne et de l’Aube. C’est un lieu ô combien emblématique sur le plan historique et idéal sur le plan géographique qui a été choisi – le Mémorial Charles-de-Gaulle – pour organiser l’assemblée générale de la Mutualité sociale agricole (MSA) Sud-Champagne, vendredi 17 novembre 2023.

Accueillis par Eric Petit, le président, les délégués ont d’abord pris connaissance du rapport d’activité présenté par le directeur général, Stéphane Antigny. Pour rappel, la MSA Sud-Champagne, présente à Troyes et à Chaumont, fédère 67 000 adhérents, 274 personnels, 214 délégués. En 2022, ce sont 288 millions d’euros de prestations qui ont été versées, 150,5 millions d’euros de cotisations qui ont été émises.

Solidarité 

Mais la MSA, ce sont également des dispositifs bien connus comme Présence verte, des actions de solidarité comme une collecte de pommes de terre, une étude d’implantation d’une Marpa (maison d’accueil et résidence pour l’autonomie) à Varennes-sur-Amance, des signatures de conventions d’accompagnement des professionnels de santé, etc.

Marqués par la présence de Thierry Manten, premier vice-président de la caisse centrale, les travaux qui se sont tenus à Colombey ont également été l’occasion d’un éclairage particulier sur la prévention du mal-être en agriculture, proposé par Olivier Damaison, ancien député du Lot-et-Garonne.

Aide psychologique 

Depuis mars 2023, l’ancien parlementaire (LREM) est en effet le coordinateur national interministériel du Plan prévention mal-être en agriculture. Beaucoup, dans la salle, ont en effet en tête des exemples d’agriculteurs qui ont mis fin à leurs jours.

Aussi, a indiqué Olivier Damaison, des chantiers sur deux ans, à destination des exploitants mais également des salariés agricoles, doivent permettre de réfléchir à des actions concrètes de prévention des actes suicidaires, d’aboutir à une « absorption des chocs sur le revenu », à favoriser la conciliation vie personnelle et vie professionnelle, ou encore à accompagner les transitions agricoles, qui peuvent entraîner des risques psychosociaux.

A son échelle, et depuis de nombreuses années, la MSA propose à ses adhérents une aide au répit « pour souffler en cas d’épuisement », une possibilité d’échanger « à tout moment » avec un psychologue (au 09.69.39.29.19), ainsi qu’un réseau de volontaires chargés de détecter les personnes en situation de mal-être.

L. F.