(Presque) trop fort – L’édito de Christophe Bonnefoy
Trop fort pour la Ligue 1. Pas encore assez pour régner sur la planète foot à l’échelle de l’Europe. Le PSG cultive les paradoxes. Le club parisien pourra sabrer le champagne au niveau national dès ce soir, si les astres sont suffisamment bien alignés. Au pire, on sait de toute façon que les hommes de Tuchel seront sacrés champions de France à l’issue de cette saison. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera demain… Un suspense pas vraiment haletant.
Pour le reste, à défaut de suspense, pas mal de questions se posent. Le colosse a visiblement des pieds d’argile. Il a tout pour écraser la concurrence au niveau hexagonal, mais il en est encore loin en Ligue des champions. Mbappé, Neymar, Di Maria… des icônes – ou en passe de le devenir – qui devaient faire franchir un nouveau palier au club. Patatras. Les Parisiens sont sortis bien tristement de la coupe, qui plus est en 8e de finale. On est très loin de la gloire, beaucoup plus proche du ridicule.
Il manque quelque chose au PSG. Il a l’argent. Il a les stars. Il a le potentiel, comme on dit. Il possède au moins deux des meilleurs joueurs du monde à leurs postes respectifs. Sans aller jusqu’à penser qu’il ne possède pas la culture de la gagne comme peuvent l’avoir le Real Madrid, Barcelone, le Bayern ou la Juventus, il est évident qu’il lui manque ce petit quelque chose qui fait le liant entre la direction, l’encadrement et l’équipe et mène au sommet. Allez, soyons fous, le club a même peut-être tout simplement mis sur la touche cette rigueur qui fait la marque des institutions italiennes ou espagnoles. Une rigueur qui impose à chacun, joueurs compris, de répondre présent lors des grandes échéances.
Rendez-vous l’an prochain ?