Présidentielle : Valentin Pichon réagit
Présidentielle. Candidats déclarés aux législatives dans la première circonscription, Valentin Pichon (EELV) et sa suppléante Delphine Gautier-Sdigha ont réagi aux résultats de dimanche. Extraits.
« Ces derniers mois, les forces écologistes ont porté avec détermination et bienveillance un projet concret permettant de répondre aux grands enjeux du climat, du vivant, de la paix, de la justice sociale, de l’égalité et de la démocratie. Le résultat de ce premier tour de l’élection présidentielle est en deçà de nos espérances. Les enjeux vitaux que porte l’écologie politique ont été relativement ignorés dans cette campagne confisquée. Celle-ci l’a été par l’absence de grands débats de fond, par une actualité terrible et anxiogène, ainsi sans doute que par l’expression généralisée d’un certain dégoût pour la politique.(…)», écrit Valentin Pichon. Il exprime son choix pour le deuxième tour. « Aucune complaisance face à l’extrémisme, face à une vision archaïque du monde et à la perspective du chaos ! Sans aucune ambiguïté, j’invite l’ensemble des humanistes à faire barrage à l’extrême droite (…) Le 24 avril, cela se traduira inévitablement par un bulletin « Emmanuel Macron » à glisser dans l’urne. Pour autant, ce vote ne vaut pas caution, il n’est pas soutien. Il est cependant nécessité (…) Je le ferai sans remords et sans honte, mais avec espoir. L’espoir que le Président de la République entende raison, qu’il en finisse enfin avec son inlassable fuite en avant, cette insupportable attitude de déni, cet immobilisme qui se fonde sur la certitude chimérique que nous avons encore le temps (…) En vérité non, il n’est plus temps de repousser sans cesse l’interdiction ferme et définitive des néonicotinoïdes et autres produits de mort. Plus temps de goudronner à outrance en faisant fi des solutions durables qui, déjà, existent. Plus temps de soutenir aveuglement une filière nucléaire monstrueusement coûteuse et qui ne garantit en rien notre sécurité et notre souveraineté énergétique. (…) Il est temps de faire preuve de courage. Les humanistes et écologistes seront absents du second tour de cette présidentielle. Cela ne veut pas dire que nous resterons muets. Les législatives approchent, vite. Oeuvrons à la constitution d’une nouvelle majorité solidaire, et demain victorieuse. (…) Consacrons davantage de temps et d’énergie à l’action plutôt qu’aux belles paroles et tâchons d’en finir avec une société qui tourne le dos à la jeunesse et méprise les services publics, les soignants, ouvriers, agriculteurs, enseignants, artistes et artisans (…)»