Présentation du nouveau coq en mairie : une tradition ancestrale

Les travaux de réfection totale de la toiture de l’église, effectués par l’entreprise Mendes, étant terminés, une cérémonie de présentation du coq a été organisée à la mairie, mercredi 21 décembre.

Le nouveau coq embouti a été conçu dans les ateliers de VMZinc, une entreprise belge spécialisée dans l’art d’ornementation. Comme le veut la tradition, neuf ou restauré, le coq doit être présenté aux habitants avant d’être remis en place par les couvreurs. Certains glissent même à l’intérieur un message pour les générations futures et une pièce de 1 €.

Lors de sa remise en place, on lui fait faire trois tours sur son axe : un pour le maire, un pour le curé et un pour le couvreur. Tous les trois étaient présents mercredi soir, en compagnie de la maire déléguée, Odile Chamerois, et de quelques habitants.

Le coq est un symbole à la fois chrétien et bien français. L’oiseau domestique, annonciateur du soleil levant, marque le passage de l’obscurité à la lumière. Il fait aussi office de girouette et indique la direction du vent. Mais sa véritable fonction va bien au-delà d’une simple indication météorologique : son rôle est de désigner les églises orientées, c’est-à-dire tournées vers l’Orient, le soleil levant, l’Est. Le volatile, présent sur de nombreux clochers d’Europe fut ainsi rendu obligatoire par le pape au IX^e siècle. Cette tradition s’est développée en Occident comme symbole de la chrétienté. En France, le symbole se double d’un jeu de mot remontant à 2 000 ans puisqu’en latin, le mot gallus signifie à la fois coq et gaulois. Le coq gaulois (ou gallus gallus) a donc au moins deux bonnes raisons de faire la girouette sur les clochers de France, et peut-être une troisième ici à Lavilleneuve-au-Fresnes, ce petit village associé à Colombey que le général de Gaulle (même si l’étymologie est différente) a bien connu puisqu’il venait très souvent dans cette petite église le dimanche pour assister à l’office. Après la Libération, il avait par ailleurs fait graver un coq sur les timbres français, symboles également de l’excellence sportive.