Le sentier de La Liez va être sécurisé
De nombreux arbres fragilisés autour du sentier du lac de La Liez ont été déracinés lors du dernier coup de vent dimanche 03 octobre 2021. Près de 2 200 arbres malades ont été répertoriés. Une première coupe va être menée cet hiver.
Près de 2 200 arbres autour du lac de La Liez ont été répertoriés par un expert forestier comme malades. Ce sont essentiellement des frênes touchés par la chalarose, ce champignon qui dévaste cette essence depuis une dizaine d’années.
Le Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres (PETR) et Voies navigables de France (VNF) avaient souhaité obtenir un état des lieux sanitaire. La situation n’est guère brillante. Et elle est même dangereuse. En effet, encore une fois après le passage du coup de vent du 03 octobre dernier, de nombreux arbres fragilisés ont été déracinés et se sont retrouvés en travers du sentier des berges du lac de La Liez.
Différents propriétaires concernés
Mais pour mener ce chantier forestier important afin de sécuriser le sentier, la situation est particulière car elle concerne plusieurs propriétaires fonciers. Une partie est située sur le domaine public appartenant aux Voies navigables de France et aux communes comme Saint-Maurice, Orbigny-au-Val ou encore Peigney. Certaines associations foncières sont également concernées. Mais il y a aussi les propriétaires privés. Ils seraient une trentaine à La Liez.
Le PETR a envoyé un courrier aux propriétaires privés afin de les prévenir de la situation et surtout leur rappeler leurs obligations. Certains, d’ailleurs, ont commencé à abattre les arbres marqués sur leur terrain. Tout comme des communes ont lancé des affouages, là où c’est possible. Car ce chantier forestier est compliqué de par sa mauvaise accessibilité sur certains secteurs autour du lac.
De nombreuses contraintes
Le PETR a demandé des devis à des forestiers. Certains n’ont même pas souhaité y répondre face à un chantier difficile. « Les forestiers ne peuvent intervenir partout et, surtout, lorsque c’est possible, c’est à des coûts prohibitifs. De plus, ils doivent faire face à des contraintes comme la période d’intervention. La période de nidification sera proscrite par exemple. D’autre part, on est sur un périmètre très humide, donc la mécanisation ne sera pas possible. Et puis le bois concerné est de mauvaise qualité. Il est donc difficile de trouver une solution économique acceptable », affirme Emmanuel Probert, agent de développement du PETR.
Estimation d’environ 70 000 € déjà établie
Une solution intermédiaire a été décidée. En effet, le PETR va faire intervenir son équipe d’entretien pendant une quinzaine de jours. Ce temps sera consacré à abattre les arbres les plus fragiles, et ils sont facilement reconnaissables. Cela évitera aussi de faire une coupe à blanc sur certains secteurs qui avait mis en émoi des amoureux du site.
Philippe Lagler