Prenons soin de notre audition dès le plus jeune âge
Ce jeudi 9 mars correspond à la journée nationale de l’audition. Que l’on soit âgé ou jeune, il faut savoir en prendre soin. Cela passe parfois par un appareil afin de pouvoir continuer de profiter du monde qui nous entoure.
C’est un sujet parfois tabou, ou gênant en fonction des personnes. Mais l’audition est une part importante dans la vie du quotidien et, dans certains cas, il faut un appareil pour mieux entendre.
Jean-Michel Mathias est audioprothésiste à Chaumont depuis plusieurs années. Ses patients sont, pour l’instant, des personnes d’environ 80 ans, avec des problèmes de surdité liés à l’âge.
Des dégâts petit à petit au niveau de l’audition
« Les jeunes ne se rendent pas compte tout de suite des dégâts sur leur audition quand ils écoutent trop fort la musique dans les écouteurs ou les casques par exemple. Ils vont se faire ressentir petit à petit et les jeunes vont devoir s’équiper plus tard. »
Avant d’aller voir un audioprothésiste, il faut consulter un ORL, qui établira une prescription médicale afin de guider le professionnel de santé pour conseiller au mieux le patient. « Il y a plusieurs types d’appareils sur le marché actuellement. Cela dépend de la surdité de la personne. Il peut y avoir un petit capteur mis directement dans l’oreille qui envoie le son à l’intérieur. Pour ce système, il faut faire une empreinte du conduit auditif grâce à une pâte contenant un durcisseur. En moyenne, il faut compter une bonne semaine de délai pour la réalisation de l’embout du capteur parce que l’empreinte est envoyée à des prothésistes spécialisés. »
Jean-Michel Mathias souligne que les acouphènes, ces bruits parfois stridents et permanents qui interviennent suite à un choc sonore, comme une détonation, un travail bruyant sans protection, peuvent être atténués grâce à certains appareils.
« C’est très rare de ne pas constater une légère perte d’audition. Si la gêne est trop importante, nous allons pratiquer une thérapie sonore. Cela consiste à détourner l’attention de l’acouphène par un enrichissement auditif. Il va petit à petit atténuer la gêne voire la faire disparaître, mais cela se fera sur du long terme. On considère que c’est un succès quand les gênes sont moindres qu’auparavant. »
L’audioprothésiste conseille aux jeunes d’investir dans des protections anti-bruits pour aller à des concerts ou pour travailer avec des engins bruyants. « Elles ne diminuent pas la qualité du son et ne déforment pas la musique, mais baisse l’intensité. Cela permet de prévenir des problèmes de surdité plus tard. Certaines peuvent même être moulées et contenir des filtres. »
Une association pour des actions humanitaires
Jean-Michel Mathias fait partie de l’association Audition Solidarité. Celle-ci récupère les anciens appareils, défectueux ou non et, en fonction de leur nombre, la structure peut réaliser des actions humanitaires en France et dans le monde. « Les composants électroniques sont recyclés quand cela est possible. »
Caroline M.Dermy
Une prise en charge en fonction de la classe
Les appareils auditifs sont parfois assimilés à des dépenses conséquentes. En fait actuellement, ils sont répartis en deux classes. La 1 et la 2. La première concerne les appareils de gamme moyenne qui montent à 950€ pour une oreille. Ceux-ci sont pris en charge à 100% grâce à la sSécurité sociale et à la mutuelle avec le contrat dit responsable.
La seconde se porte sur des dispositifs offrant un meilleur confort ainsi qu’une performance supérieure. Ceux-ci coûtent en moyenne 2000€, mais Jean-Michel Mathias ne propose pas des classes 2 à ce prix-là. « La Sécurité sociale rembourse la même chose dans les deux cas. C’est la mutuelle qui fait la différence. Les montants varient en fonction de l’appareil s’il est sur batterie ou à piles par exemple. »