Chaumont : Les riverains de la rue de Bourgogne prennent leur mal en patience depuis le début des travaux
Depuis le 13 juin, la rue de Bourgogne est en grand chantier. Ces travaux sont prévus pour six mois et les riverains doivent faire avec le bruit, la poussière, et quelques bouleversements dans leur quotidien. Cependant, la grande majorité d’entre eux ont conscience que cette rue devait être refaite.
Les travaux de la rue de Bourgogne se poursuivent sans poser véritablement de problème. La refonte de cet axe chaumontais a débuté le 13 juin dernier, et, depuis, les riverains voient leur quotidien quelque peu chamboulé. Bruit, poussière, voies déviées, stationnement interdit,… Les inconvénients sont nombreux, d’autant que le chantier doit se terminer dans quatre mois et demi, si les délais sont respectés.
Du côté des riverains, l’état d’esprit est plutôt positif. « On prend son mal en patience », sourit Eva, l’une d’entre eux. Elle avoue malgré tout : « Les premiers moteurs d’engins qui démarrent à 6 h du matin, c’est dur quand même. Mais bon, cela ne me gêne pas. Tout va bien. Les informations que nous avons reçues en amont du chantier sont correctes. On sait que cette rue sera chouette une fois les travaux finis ».
Les gens s’adaptent, partent en vacances. Une femme est d’ailleurs partie rejoindre sa fille pendant quelque temps.
Des travaux dans les temps
Jusqu’à présent, les travaux s’étendent du rond-point de Palestra, jusqu’au croisement de la rue Jules-Ferry. Dans un premier temps, les pelleteuses s’activent pour procéder aux réfections des canalisations du réseau d’assainissement. Cette équipe fera une pause de quinze jours à compter de la semaine prochaine. En revanche, l’équipe qui s’occupe de la voirie, qui enchaîne derrière les travaux d’assainissement, ne s’arrêtera pas.
Ce mardi 2 août, des camions-toupies faisaient couler du ciment afin de préparer les bordures qui structureront les différentes voiries et les trottoirs. Malgré quelques aléas de chantier avec des conduites de gaz touchées et de petites fuites d’eau, les travaux ne comptent pour l’instant aucun retard.
« Quelques personnes ont rouspété parmi les riverains à propos des travaux qui commencent de bonne heure, mais ils doivent savoir que ce n’est pas évident de travailler sous la chaleur », souligne Claude Pontello, un propriétaire. Ancien ouvrier dans le BTP, regarder le chantier lui fait passer le temps et lui remémore le temps où il travaillait sur ce genre de projet.
« Les plans de la future rue de Bourgogne sont jolis. Il faudra juste s’adapter au sens unique, mais, pour moi, c’est parfait », dit-il. Quant à Eva, elle assure que le « grand bénéfice de ce nouvel axe sera la réduction de la vitesse, grâce à cette voie unique. Car les automobilistes roulent vraiment très vite ici ».
Quelques interrogations
Avec Claude Pontello, d’autres riverains s’interrogent sur la façon dont les entreprises se chargeront de faire les travaux de raccordement des maisons au tout-à-l’égout, sans détériorer les travaux qui sont actuellement réalisés.
Alors que les coûts du raccordement au réseau ne sont pas encore connus pour les propriétaires, Jean-Michel Binet, un riverain mécontent du devenir de cette rue (voir encadré) martèle qu’il est « hors de question qu’il investisse dans quoi que ce soit ».
Enfin, certains auraient aimé davantage de prise en considération du quotidien des personnes âgées qui sont majoritaire dans cette rue. Selon des voisins, il difficile pour les services à la personne d’accéder au domicile d’une personne âgée, y compris pour son kiné. Mais, dans l’ensemble de personnes interrogées, elles acceptent volontier cette période de troubles liée à ce chantier d’envergure.
Joffrey Tridon
Quelques mécontents
Deux personnes sont en revanche contre cette nouvelle disposition de la rue de Bourgogne. Jean-Michel Binet, tout d’abord, est convaincu du « gros bordel et des accidents » qui s’annoncent. « Cette rue était bien comme elle était avant, il fallait simplement refaire la chaussée, et effectivement trois ou quatre grands ralentisseurs. » Il explique aussi que les riverains qui voudront sortir la voiture de leur garage devront faire davantage attention, car ils devront traverser le trottoir piéton, la piste cyclable, et la bande de stationnements avant d’être sur la chaussée. « Toutes ces trottinettes et ces vélos, qui vont rouler comme des balles, vont nous rentrer dedans ». Il ajoute enfin : « C’est la mairie qui va nous payer le carburant. Maintenant que la rue est à sens unique, ça me fait tout un détour pour aller travailler ».
L’autre personne est le propriétaire du garage situé à côté du Passiflore. Michaël Defrère explique : « Mon mécontentement se porte davantage sur le manque de stationnement. J’avais demandé à ce qu’on me marque trois places de stationnement, pas un parking, mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, je suis le seul commerce de cette rue et je constate que l’on m’a oublié. J’ai acheté mes bâtiments il y a un an, si j’avais su, je ne l’aurai pas fait. J’avais la chance d’avoir du travail, maintenant, je suis sceptique ».