Prénationale féminine : pas de vainqueur entre Langres et Chaumont/Froncles
Pour la première fois depuis des années, le plus haut niveau du handball haut-marnais a été le théâtre d’un derby, samedi 2 décembre. Langres recevait Chaumont/Froncles, dans une confrontation qui a tenu toutes ses promesses (30-30)…et qui augure d’un match retour électrique !
Il n’est pas nécessaire de se rendre sur un match de Butagaz energie (1re division féminine) ou de Starligue pour trouver trace de belles rencontres : un derby haut-marnais en Prénationale féminine a largement de quoi divertir les observateurs.
Pour la première fois depuis des lustres, deux équipes haut-marnaises se sont affrontées, au plus haut niveau actuel en Haute-Marne. Langres, toujours en effectif réduit, a reçu l’entente Chaumont/Froncles au gymnase de la Bonnelle.
La différence de banc donnait l’avantage numérique aux Préfectorales de David Hourriez. Mais les Lingonnes d’Alexandre Rymkiewicz ont démarré tambour battant : leur premier quart d’heure, grâce à un jeu plus vif et engagé physiquement, s’est déroulé avec un petit avantage (8-5, 15′).
Mais les locales ont connu un trou d’air dont n’ont pas manqué de profiter les Chaumonto-Froncloises : Amelia Bourg, Eglantine Clairin, Julianne Lefèvre et Coralie Chanet, pour ne citer qu’elles, ont chacune leur tour enchaîné.
Le gymnase de la Bonnelle commençait à prendre des airs de chaudron pour pousser Langres. Mais Chaumont/Froncles a conclu le premier acte en tête (16-18).
Un scénario irrespirable
Pour Langres comme pour Chaumont/Froncles, il y avait bien sûr tout intérêt à prendre des points pour se maintenir en milieu de tableau. Et les Préfectorales ont eu la chance avec elles dès le début de second acte.
Les tirs manqués à Langres, qui trouvaient une très efficace Noémie Vauthiers dans le but, ainsi que les attaques éclair permettaient aux Chaumontaises de prendre de l’air (17-21, 34′). Mais l’efficacité n’a pas été suffisante face à l’abnégation lingonne.
Julie Guiliminot, chez les Vertes, s’est montrée redoutable depuis son aile droite, sans compter les apports successifs de Romane Hampe et Camille Karasz. La gardienne, Alice Girard, a elle aussi sorti des parades salvatrices (alors qu’elle est normalement joueuse de champ). Ce fut au tour des visiteuses de commencer à perdre en efficacité, surtout dans les phases offensives.
Heureusement pour les joueuses de David Hourriez que Noémie Vauthiers était là : elle a systématiquement repoussé les balles d’égalisation langroises, aidée par une défense tout de même serrée (27-29, 55′).
Les cinq dernières minutes ont été très agitées : Langres a dû se débrouiller avec une joueuse en moins dans l’équipe après un carton rouge, Chaumont a dû opérer un temps mort pour Julianne Lefèvre, tombée sur le dos…et à cinq secondes du terme, Langres est parvenu à égaliser, par Theresa Jannot (30-30).
Alexandre Rymkiewicz, le coach lingon, trouve « qu’on s’en sort bien vu la physionomie de l’équipe » quand David Hourriez, son homologue préfectoral, pestait ce qu’il pouvait, considérant « que ce match nul est comme une défaite, faute que les consignes aient été écoutées. » Mais il était écrit que ce match aller devait se terminer ainsi : la revanche, le week-end des 13 et 14 avril, promet d’être électrique, dans le chaudron de Jean-Philippe-Lemouton !
Bastien Dauby