Premiers watts pour le parc photovoltaïque de Neuilly-sur-Suize
Lancé en 2018, le projet de centrale photovoltaïque de Neuilly-sur-Suize a commencé à produire de l’électricité depuis quelques semaines. Ce mardi 28 novembre, le promoteur Edp Renewables s’est rendu sur le site pour une présentation aux élus locaux.
Après dix mois de travaux, la centrale photovoltaïque de Neuilly-sur-Suize produit de l’électricité depuis trois semaines. Elle a été construite sur une ancienne carrière de pierres, laissée en friche depuis les années 70. Les élus locaux ont découvert le site sous un nouveau jour, ce mardi 28 novembre, en compagnie du promoteur Edp Renewables.
« Le site servait de décharge sauvage. Le maire du village a même déjà vu un 33 tonnes déverser du matériel hospitalier », raconte Florine Marchand, responsable de la centrale photovoltaïque de Neuilly-sur-Suize pour Edp Renewables. Elle souligne : « Nous recherchons toujours en priorité des sites dégradés pour proposer une valorisation ». Ce qui était le cas à l’ancienne carrière de Neuilly-sur-Suize.
La centrale photovoltaïque compte précisément 8 802 panneaux pour une puissance maximale de cinq mégawatts, ce qui équivaut à l’année à la consommation électrique par an de 2 400 personnes. Les panneaux sont bifaciaux et « captent la lumière directe, mais aussi celle de la réverbération du sol », explique Florine Marchand.
Des lézards protégés
Pour sortir de terre le parc solaire, cinq années ont été nécessaires. Edp Renewables a commencé par réaliser des études sur site, ce qui a pris environ un an. « Nous réalisons des études sur la courbe du soleil et l’ombrage des arbres pour adapter l’installation des panneaux », explique Florine Marchand. Des études environnementales ont également été réalisées.
« Il y avait assez peu d’enjeux écologiques. Toutefois, au sud du site se trouve une pelouse calcaire. La superficie du parc a été réduite pour protéger cet habitat préservé », explique Thomas Roussel, expert faune au bureau d’étude Biotope. Deux autres éléments sont ressortis de son étude : une plante invasive à éradiquer, la renouée du Japon, et la présence d’une espèce de lézards à protéger.
« Des filets ont été posés avec une inclinaison faisant que les lézards pouvaient sortir, mais pas entrer pendant la durée des travaux où il y avait des risques pour leur survie. Aussi, nous avons mis des tas de pierres et de bois pour les guider en dehors de la zone de chantier », explique Thomas Roussel. Maintenant les travaux terminés, il n’y a plus de risque pour les lézards. Au contraire, c’est presque la panacée pour eux. « Les reptiles s’accommodent bien aux parcs photovoltaïques où l’ensoleillement est maximisé », ajoute l’expert faune.
Une fois cela fait, la troisième année a été consacrée à la constitution du dossier. Et la quatrième à l’étude de ce dernier par l’Etat. « C’est à ce moment-là qu’il y a les enquêtes publiques, suite auxquelles le commissaire enquêteur accorde ou non un permis de construire du parc », explique Florine Marchand.
Enfin, c’est seulement au bout de la quatrième année que le concret arrive avec la préparation des travaux qui commencent au bout de la cinquième année. Un schéma commun à la quasi-majorité des projets photovoltaïques.
Julia Guinamard
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