Première semaine très moyenne au Marché de Noël
Le marché de Noël est installé jusqu’au 24 décembre place Aristide-Briand. Pour les exposants, la première semaine a été mitigée.
Ils feront les comptes le 24 décembre au soir. Mais les artisans et commerçants installés au marché de Noël, place Aristide-Briand, espèrent que les deux semaines à venir seront plus reluisantes que la première. Car depuis l’ouverture du marché, le week-end de la Saint-Nicolas, ni la fréquentation, ni les ventes ne sont à la hauteur de leurs attentes. « Le dimanche de l’ouverture, c’était le désert ! », résume Noël Lepoix, brasseur de Montier-en-Der.
Alors, comment expliquer cette fréquentation moyenne du marché ? Les exposants n’ont pas été gâtés par la météo. Froid, pluie et vent, ce n’est pas l’idéal pour attirer le chaland. La faute à pas de chance. La présentation obligatoire du pass sanitaire dans cet espace en plein air n’est pas non plus idéale pour faire venir du monde. Nombreux sont les visiteurs à avoir fait demi-tour à l’entrée faute d’être en possession du sésame. Le pouvoir d’achat est aussi une réalité à laquelle les artisans sont confrontés. « On voit que les gens se serrent la ceinture, c’est le cas de le dire, moi j’en vends, des ceintures », observe Brigitte Dorkel. « Quand tu fais une journée à 20 € c’est dur ! », estime-t-elle. « Quand tu ne travailles bien qu’une journée et qu’au ratio, ça fait 30 € par jour, ce n’est pas génial », appuie le brasseur.
« Ça manque clairement de décorations ! »
Et puis, il y a deux autres facteurs pénalisant, selon les exposants et visiteurs que l’on a pu rencontrer : d’abord, l’absence d’animation. Hormis les week-end avec les troupes déambulatoires, saint Nicolas et le Père Noël, c’est le calme plat.
Ensuite, le manque de décorations. La municipalité avait réussi un joli coup l’an dernier : le petit marché en forme de circuit était vraiment féérique, avec des décors par centaines, des braseros tout ce qu’il y a de plus chaleureux positionnés ici et là. Cette année, c’est un peu la vache maigre… « Ça manque clairement de déco ! », estime Raphaël Botta, producteur de miel à Joinville. Le jeune homme est bien placé pour en parler puisqu’il est installé en face du parvis complètement vide, côté théâtre.
Autant de doléances que certains exposants n’osent pas faire remonter, mais que d’autres vont évoquer auprès de la municipalité ou du prestataire. Même si ce dernier ne semble pas très présent. « On ne sait pas qui c’est, on l’a aperçu une fois le premier jour et puis, plus rien », lâche cet exposant. « Heureusement, les services techniques de la ville sont présents et joignables. Dès qu’il y a un petit souci, on les appelle, ils interviennent vite. Ils sont sympas et disponibles ! », témoignent plusieurs commerçants.
Autre point de satisfaction, la fin du marché programmée le 24 décembre. Une bonne chose pour les commerçants qui ne réalisaient pas, les années précédentes, un chiffre d’affaires conséquent entre Noël et Nouvel an. Gageons pour eux que les quinze jours qui arrivent seront plus euphoriques.
N. F.
n.frise@jhm.fr