Première représentation pour débuter l’année au Nouveau Relax de Chaumont
Culture. Attirés par ce titre mystérieux, les spectateurs du Nouveau Relax ont eu le privilège d’assister mercredi 5 janvier à la toute première représentation publique d’une comédie qui détonne.
Surprise, au lieu de prendre place dans les gradins face à la scène, c’est sur celle-ci que les 70 spectateurs ont occupé des bancs disposés de part et d’autre, façon défilé de mode. En vérité, des élèves du collège de la Rochotte les avaient précédés dans la journée.
Cette disposition, qui restreint le public mais favorise la proximité, est une volonté du metteur en scène Laurent Vacher, à la tête de la Compagnie du Bredin. Marie Dilasser, auteure, s’est inspirée de « Fragments d’un discours amoureux », un essai de Roland Barthes paru en 1977, pour le thème.
Tourments et passions
Mais les monologues et dialogues sont la transcription d’expressions sur le désir et l’amour, recueillies auprès de nombreux enfants et des adolescents approchés ces trois dernières années par Laurent Vacher et Marie Dilasser.
Les trois jeunes actrices, Ambre Dubrulle (dans le rôle de Cookie), Constance Guiouillier (Joey), Inès Do Nascimento (Guido) font irruption bruyamment en courant. Nous sommes dans un jardin public. D’emblée, Guido et Joey revendiquent chacune leur relation amoureuse avec Cookie, laquelle se garde bien de trancher la jalousie consécutive. Pour ajouter une couche d’ambiguïté, Cookie et Joey connaissaient la troisième sous le prénom Trixie. Cette dernière justifie son changement de prénom par une masculinisation chirurgicale.
Le décor est planté. Durant une heure, les trois actrices expriment des quantités de tourments et de passions, mais aussi enchaînent sketches et gags avec talent. A l’issue de la pièce, le public a été invité à débattre avec Laurent Vacher et Marie Dilasser, qui ont notamment répondu à la question : « pourquoi trois femmes ? ». En résumé, c’était la meilleure combinaison.
Une deuxième représentation était programmée le lendemain.
De notre correspondant Benoit Gruhier