Première grève de l’histoire de Bongazorne : la réforme des retraites fait déborder le vase

Plus de 42% des personnels de Bongarzone se sont mis en grève ce mardi 7 février. C’est la première fois que pareil mouvement de protestation éclate dans l’entreprise de travaux publics du Sud Haut-Marnais. La réforme des retraites est vécue comme un dépassement des limites acceptables.

Ils sont trente personnels de Bongarzone, entreprise de travaux publics sise à Saints-Geosmes, à avoir cessé le travail ce mardi 7 février. Trente personnels sur soixante-dix pour lesquels la réforme des retraites en débat à l’Assemblée nationale est inenvisageable.

Ici, ce sont des opérateurs et des ouvriers qui sont en grève, les personnels administratifs tiennent leurs postes.

Bongarzone est loin d’être un foyer de syndicalistes puisque Patrice Fabert y est la seule personne encartée – à la CFDT. En outre, le mouvement de ce mardi, une première dans l’histoire de l’entreprise par conséquent, « est déconnecté » des appels des syndicats. « Cette grève est déclenchée à la demande des personnels de l’entreprise opposés à la réforme des retraites ». Ici, on le dit tout net, au regard de la pénibilité du travail dans les engins, « on n’a pas envie d’aller jusqu’à 64 ans ».

On en a d’autant moins envie que l’inflation pèse sur les budgets de « salaires moyens qui sont trop élevés pour donner droit à des aides, et trop bas pour que la hausse des prix ne soit pas très dommageable ».

Autour du brasero de Saints-Geosmes ce matin, on entendait aussi battre en brèche l’idée que le système de retraites serait en manque de fonds, on fustigeait aussi « l’argent pour l’Ukraine, qu’on trouve toujours ».

Les grévistes prévoyaient de rejoindre la manifestation à Langres, en fin d’après-midi. Parmi eux, il y a des jeunes gens dont ce sera la première manifestation.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr